Une valise piégée explose dans un autobus, faisant des dizaines de victimes La Syrie accuse : le Mossad derrière l'attentat de Damas

Une valise piEgEe explose dans un autobus, faisant des dizaines de victimes
LA SYRIE ACCUSE: LE MOSSAD
DERRIERE L’ATTENTAT DE DAMAS
Un lâche attentat à la valise piégée a été perpétré mardi dernier dans un autobus circulant dans un quartier populaire de Damas, faisant des dizaines de victimes. Rapportée hier en premier par plusieurs agences de presse occidentales, citant des voyageurs arrivés à Amman et Nicosie, l’information a été aussitôt confirmée par Damas qui a accusé les services de renseignement israéliens d’être à l’origine de l’explosion. «Les agents du Mossad ont profité des préparatifs du Nouvel An pour mettre à exécution leurs lâches menaces, en plaçant une charge dans l’autobus qui a explosé, à quelques mètres de son lieu de départ» au centre de la capitale syrienne, a déclaré à la presse un responsable syrien.
L’explosion dans l’autobus, qui s’est produite pendant une heure de pointe à la gare routière de Baramkeh, «a fait neuf morts et 44 blessés, dont une famille de onze membres», a ajouté ce responsable.
«Cet acte criminel lâche s’inscrit dans le cadre des menaces lancées par certains responsables israéliens», a déclaré sous couvert de l’anonymat le responsable syrien, en allusion à une récente mise en garde adressée à Damas par le coordinateur des activités israéliennes au Liban Uri Lubrani.
Le responsable syrien a indiqué que l’autobus cible de l’attentat «assurait d’habitude la liaison Alep-Beyrouth» et que son parcours avait été modifié, avant le Nouvel An, pour répondre à la grande demande des passagers voulant se rendre dans leurs régions d’origine pour passer les fêtes de fin d’année.
«Les agents du Mossad ont voulu par leur crime tuer des innocents et assassiner la joie dans les yeux des enfants et des familles des victimes, ajoutant ainsi un nouvel exploit au registre de leur terrorisme organisé», a-t-il affirmé.
La télévision syrienne a diffusé dans la soirée des images du lieu de l’attentat, montrant l’autocar avec les deux tiers du toit arrachés, des flaques de sang tout autour et des bâtiments des environs endommagés par l’explosion, des débris de verre éparpillés partout.
L’autobus qui venait de démarrer de la station de Baramkeh, dans le quartier de Halbouneh, en plein centre de la capitale syrienne, pour se rendre à Alep a explosé vers 13h30 (11h30 GMT), selon des témoins qui ont requis l’anonymat, arrivés jeudi en Jordanie et à Chypre et cités par les agences de presse.
Selon certains voyageurs, le seul hôpital Al-Jamea de Damas a reçu les dépouilles de quinze victimes de cette explosion. Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd, ont-ils précisé.

Une gare très fréquentée

D’autres voyageurs, toujours cités par les agences, faisaient état jeudi soir de 20 morts et 20 blessés, précisant
que des victimes auraient succombé à leurs blessures.
L’explosion, d’une très forte puissance, a été provoquée par une valise piégée qui se trouvait à l’arrière du véhicule, selon des sources contactées par l’AFP par téléphone à Damas, depuis la capitale jordanienne.
Selon des sources informées, de nombreux passants ont été blessés ou tués par l’explosion qui a totalement détruit le toit de l’autobus, et s’est produite à quelques mètres de la station de Baramkeh, la principale gare routière de la capitale syrienne.
Cette gare était très fréquentée ce jour-là et l’autobus venait juste de démarrer quand la charge a explosé.
Plusieurs immeubles du quartier ont été touchés par l’explosion qui a été entendue très loin à la ronde, selon des témoins qui ont fait état de vitres brisées et de porches détruits.
Une femme qui voulait grimper dans l’autobus en marche a été sauvée par son retard, le souffle de la déflagration l’ayant projetée en arrière, a précisé un témoin.
Jeudi, l’activité de la gare routière était tout à fait normale et aucune trace de l’explosion n’était visible, a constaté l’AFP.
Les mesures de sécurité ont été renforcées depuis mardi soir dans les artères principales de la capitale syrienne, et des barrages de police installés dans le quartier immédiatement après l’explosion, selon toutes les sources interrogées tant par l’AFP que par Reuter.