OLJ / Par Carla HENOUD,
le 07 février 2009 à 00h16
Moment de grâce, en cette fin d'après-midi, fin de semaine, à la place du martyr Samir Kassir. À l'ombre des arbres qui protègent sa statue figée pour l'éternité, à l'heure où le soleil devient mélancolie, un concert d'oiseaux impromptu déchire brusquement le silence de l'absence. C'est comme si ces êtres innocents, des Icares au repos, s'étaient donné le mot et la note pour tutoyer le ciel et ses anges. Comme si ce concert improvisé se faisait sous la baguette invisible d'un chef d'orchestre, chef de troupe, qui n'a qu'un seul mot d'ordre, la justice. Comme si le journaliste, dont les mots ne cessent de résonner en écho à nos regrets, avait donné le flambeau, le sien et celui de son ami et voisin Gebran, à des êtres purs qu'aucun discours politicien ne pourrait jamais atteindre. Quelques instants plus tard, lorsque les oiseaux se sont tus, que la place a repris le deuil, que ce printemps éphémère est redevenu février, la statue s'est à nouveau figée, espérant un nouveau souffle de vie qui justifierait la perte de tous ces êtres chers.
Moment de grâce, en cette fin d'après-midi, fin de semaine, à la place du martyr Samir Kassir. À l'ombre des arbres qui protègent sa statue figée pour l'éternité, à l'heure où le soleil devient mélancolie, un concert d'oiseaux impromptu déchire brusquement le silence de l'absence. C'est comme si ces êtres...
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