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Économie - Événement

L’industrie du mariage ne connaît pas la crise

Malgré un contexte mondial morose, le mariage a encore le vent en poupe au Liban, affirment les participants au Salon Wedding Folies 2009, qui a ouvert ses portes hier au BIEL.
Le plus grand Salon du mariage dans la région, organisé par Promofair, a ouvert ses portes hier pour la sixième année consécutive. Depuis la première édition en 2003, Wedding Folies s'est imposé comme un événement incontournable pour les futurs mariés. Près de 190 exposants ont ainsi élu domicile au BIEL jusqu'au 8 février, afin de présenter aux 30 000 visiteurs attendus tous les ingrédients nécessaires à l'organisation du jour J.
À l'heure où l'économie mondiale traverse l'une des périodes des plus noires de son histoire, l'industrie du mariage au Liban ne connaît pas la crise. « La demande en ce qui concerne les mariages au Liban est toujours importante, peu importent les circonstances endogènes et exogènes au pays. La prospérité de ce marché explique d'ailleurs la réussite du Salon Wedding Folies depuis six ans », affirme Karen Choueiri de la société Promofair.
Même son de cloche chez Nathalie Aboujaoudé, responsable de la société événementielle « Amareyn ». Malgré une hausse des prix variant entre 15 et 30 % par rapport à 2008, le taux des réservations continue d'augmenter pour 2009, indique-t-elle, ajoutant qu'aucun signe avant-coureur ne laisse prévoir une affectation majeure de l'industrie du mariage au Liban. Selon elle, le coût de certains services comme celui de traiteur ou de décoration a augmenté en raison de l'inflation constatée l'année dernière, tout comme le prix des prestations des artistes. Un jeune artiste qui réclamait 4 000 dollars en 2008 en réclame aujourd'hui 5 000, tandis que le budget d'un artiste confirmé est passé de 40 000 à 50 000 dollars, indique-t-elle à titre d'exemple. Mais cela ne semble pas arrêter les clients. « L'organisation d'autres événements de société ont certes diminué, et leurs budgets sont moindres, mais pour l'instant nous observons une tendance toujours positive en ce qui concerne les budgets des mariages, notamment de la part des Libanais de la diaspora qui rentrent se marier au pays », explique Mme Aboujaoudé.
Les professionnels du secteur semblent toutefois conscients des risques d'une contamination de la crise mondiale au Liban, mais pour le moment l'optimisme reste de mise, notamment chez les sociétés offrant des animations musicales et dansantes comme les « zaffé ». Rudy Harb, de la société « Ahlam.com », affirme que 2009 s'annonce bien meilleure que 2008 et 2007. « Nous comptons 35 réservations aujourd'hui contre 10 à la même période en 2008 », s'exclame-t-il. Le coût d'une représentation variant entre 700 et 3 500 dollars, les prix demeurent inchangés cette année et la demande ne cesse d'augmenter.
L'été 2009 sera donc riche en mariages, et ce malgré l'arrivée du ramadan en août. Comme l'explique Samer Jbara, de « Lili White », spécialiste des décorations florales pour mariages, « les mariages musulmans connaîtront une augmentation de leurs taux en juin, juillet et septembre. Mais août sera comblé par les mariages chrétiens et druzes ».
Même constat chez « Bouquet », où les commandes déjà réalisées depuis le printemps et l'été 2008 sont maintenues et la proportion de clients est en nette croissance pour 2009. Quant aux budgets, ils restent dans les mêmes fourchettes de prix, à savoir 3 000 dollars minimum. « Des changements de dernière minute pourraient effectivement arriver, mais jusque-là nous maintenons nos prévisions positives. 2009 sera sans aucun doute une bonne année », affirme Nathalie Sfeir.
« Le mariage au Liban est un secteur prospère en continuelle croissance. À part le déclenchement d'une guerre, rien ne peut arrêter les Libanais dans la concrétisation de leur union », renchérit Mayssa Sfeir, responsable Marketing de Eddé Sands Hôtel & Wellness Resort, où sont organisés des cérémonies à grand budget.
Prévisions optimistes également à Kaslik au Senses Resort, qui, après avoir organisé une trentaine de mariages l'été dernier, s'attend à près du double pour 2009 avec des budgets variant entre 20 000 et 60 000 dollars, selon la responsable marketing Shyrine Yaghi. Au Bristol aussi les prévisions sont « plus que bonnes avec plus de 40 % d'augmentation de la clientèle par rapport à 2008 », indique le responsable financier de l'établissement Sami Rizk.
Globalement, les budgets des dîners de mariage peuvent aller de 4 000 dollars pour une cérémonie de 75 personnes, au Bristol par exemple, à plus de 80 000 dollars.
Au Buddha Bar, au centre-ville, « il faut compter une moyenne globale de 50 000 dollars par réception. Ensuite nous avons des budgets moins importants d'à peu près 25 000 dollars lorsqu'il s'agit de simples dîners. Pour 2009, nous avons des réservations à budgets environnant les 80 000 dollars, mais pas plus », explique Élise Khoury.
Les mariages à budgets faramineux excédant les 100 000 dollars se font toutefois plus rares au Liban, car beaucoup étaient soutenus par la clientèle arabe. « Les Arabes sont cette année plus réticents à investir dans de grands budgets non seulement à cause de la crise financière, mais également en raison des récents événements à Gaza », reconnaît Georges Chkaïban de la société d'événements Weddings ‘R' us. « Mais les Libanais entretiennent toujours leur désir de se marier en grande pompe », ajoute-t-il.
Seule ombre au tableau : les élections législatives prévues en juin. Les professionnels du secteur espèrent qu'aucun incident politique et sécuritaire majeur ne viendra jouer les trouble-fête.
Le plus grand Salon du mariage dans la région, organisé par Promofair, a ouvert ses portes hier pour la sixième année consécutive. Depuis la première édition en 2003, Wedding Folies s'est imposé comme un événement incontournable pour les futurs mariés. Près de 190 exposants ont ainsi élu domicile au BIEL...
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