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Réunion sur le nucléaire iranien avec un nouveau missile en toile de fond

Des diplomates des six puissances qui cherchent à faire barrage au programme nucléaire iranien se retrouvaient mercredi en Allemagne pour évoquer leur stratégie après l'investiture du président américain Barack Obama.

La rencontre, à huis-clos, à Wiesbaden (ouest), intervenait alors que l'Iran, qui fête le 30e anniversaire de sa Révolution islamique, a mis lundi en orbite un satellite grâce à un nouveau missile susceptible de renforcer ses capacités balistiques.

Selon les milieux diplomatiques, les États-Unis et leurs alliés européens veulent durcir le ton à l'égard de l'Iran, même si M. Obama affirme être prêt à dialoguer avec Téhéran.

La Maison Blanche a indiqué mardi soir que les États-Unis utiliseront "tous les éléments de leur puissance nationale" pour faire face aux défis posés par l'Iran. Les activités nucléaires et balistiques de l'Iran, ses menaces contre Israël et le soutien de Téhéran aux groupes terroristes constituent des "motifs d'inquiétude aiguë pour cette administration", a dit le porte-parole, Robert Gibbs.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, qui s'est entretenue mardi à Washington avec ses homologues britannique David Miliband et allemand Frank-Walter Steinmeier, s'est engagée à "coopérer étroitement" avec ses alliés sur le dossier iranien.

"Nous verrons comment progresser ensemble vers une politique qui représentera nos objectifs communs à l'égard de l'Iran", a-t-elle affirmé. L'Iran s'expose à des "conséquences" s'il ne respecte pas les résolutions du Conseil de sécurité.

Après l'annonce mardi du lancement du satellite iranien, Israël a appelé la communauté internationale à "renforcer ses sanctions" contre Téhéran.

Ce lancement "montre de quelles prouesses techniques l'Iran est désormais capable mais aussi les menaces" qu'il peut faire peser, a affirmé M. Steinmeier à Washington.

"Ce test souligne et illustre nos profondes préoccupations sur les intentions de l'Iran", a affirmé à Londres le secrétaire d'État adjoint Bill Rammell.

Le lancement du satellite est "un acquis scientifique et technique et n'a pas d'objectif militaire", a assuré mercredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi.

Interrogé à propos de la réunion de Wiesbaden, M. Ghashghavi a déclaré que l'Iran "n'arrêtera pas ses activités nucléaires pacifiques" et a demandé au groupe 5+1 d'être "réaliste" en acceptant le programme nucléaire iranien.

Selon le magazine allemand "Der Spiegel", de nouvelles sanctions seraient envisagées dans les domaines des transports et des banques, Berlin ayant récemment annoncé une réduction de ses garanties à l'exportation pour les entreprises allemandes commerçant avec l'Iran.

Selon Berlin, la rencontre devait se dérouler au niveau des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie et de l'Allemagne.

La presse américaine a toutefois évoqué la présence de William Burns, numéro trois du Département d'État, à la tête de la délégation américaine.

La dernière réunion publique des "5 + 1" avait été organisée aux Nations unies à New York mi-décembre.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà adopté quatre résolutions, dont trois assorties de sanctions, exigeant de l'Iran la suspension de programme d'enrichissement d'uranium par crainte que Téhéran ne se dote de la bombe.

L'Iran assure que son programme nucléaire n'a qu'une finalité civile.

La rencontre, à huis-clos, à Wiesbaden (ouest), intervenait alors que l'Iran, qui fête le 30e anniversaire de sa Révolution islamique, a mis lundi en orbite un satellite grâce à un nouveau missile susceptible de renforcer ses capacités balistiques.
Selon les milieux diplomatiques, les États-Unis et leurs alliés...