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Liban

Le Caire accuse : Nasrallah obéit aux ordres de Téhéran

Polémique L'Égypte a accusé hier nommément le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah d'être un « agent » de l'Iran, en réponse à ses violentes critiques contre la position égyptienne au sujet de Gaza.
« Les critiques de Hassan Nasrallah contre l'Égypte confirment une fois de plus qu'il est un agent du régime iranien et qu'il obéit aux ordres de Téhéran », affirme un communiqué officiel publié au Caire, en soulignant que le secrétaire général du Hezbollah a « dépassé les limites ».
C'est la première fois qu'une source officielle égyptienne s'attaque nommément à Hassan Nasrallah.
Le Caire affirme dans son communiqué qu'il n'a « joué aucun rôle pour soutenir Gaza », se contentant, « depuis sa cachette, de jouer les simples orateurs ».
Jeudi, le chef du Hezbollah avait dit : « Je dénonce le régime égyptien car il continue de fermer le passage de Rafah et ment au monde arabe et musulman en disant qu'il l'a ouvert. »
Le passage de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte, est la seule fenêtre au monde extérieur des habitants du territoire palestinien.
« Le régime égyptien est complice dans le blocus imposé (par Israël) à Gaza et je doute fort de sa neutralité » dans les négociations en vue d'une trêve formelle entre Israël et les islamistes du Hamas qui contrôlent Gaza, avait-il encore dit.
S'agissant du terminal de Rafah, les autorités égyptiennes affirment dans leur communiqué qu'elles ne se sont pas « laissé entraîner par les projets de certains aventuristes qui ont utilisé le sang des civils innocents pour servir les intérêts de parties régionales ».
Elles ont exclu la réouverture permanente de Rafah en l'absence de représentants de l'Autorité palestinienne et d'observateurs de l'Union européenne.
Le 28 décembre, Hassan Nasrallah avait appelé le peuple égyptien à descendre « par millions » dans la rue pour forcer l'ouverture de Rafah, en pleine offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheit avait alors réagi : « Quelqu'un a appelé le peuple égyptien à descendre dans la rue et à créer un climat d'anarchie. En d'autres termes, ils veulent un climat d'anarchie semblable à celui qu'ils ont créé dans leur propre pays. »

Kantar à Téhéran
Sur un autre plan, l'ex-doyen des prisonniers libanais en Israël, Samir Kantar, libéré en 2008 dans le cadre d'un échange avec le Hezbollah, a appelé hier à la destruction de l'État hébreu, lors d'une visite à Téhéran.
« Nous devons résister face à l'occupation américaine parce que les Américains soutiennent des tyrans, et dans la région, nous devons résister au régime sioniste et le détruire », a déclaré M. Kantar dans un discours, avant d'être honoré par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
M. Ahmadinejad a lui-même tenu des propos similaires à plusieurs reprises, s'attirant les foudres de la communauté internationale.
Après 29 ans passés dans les geôles israéliennes pour meurtre, M. Kantar a été relâché en juillet 2008 dans le cadre d'un échange de prisonniers et de dépouilles avec le Hezbollah.
« J'ai passé 30 ans en prison et j'attends encore le moment (où je pourrai) affronter l'ennemi occupant », a-t-il dit.
« Tout le sang que nous avons versé, toutes les souffrances que nous avons endurées est le prix payé pour la victoire. C'était le cas en Iran, au Liban en 2000 et en 2006. Gaza est dans l'attente d'un avenir similaire », a-t-il dit.
M. Ahmadinejad a offert à M. Kantar une statue de deux prisonniers tentant d'écarter les barreaux d'une cellule, avant que les deux hommes ne se donnent l'accolade.
S'adressant à lui et à une quarantaine d'ex-prisonniers, dont certains ayant été détenus en Irak à l'époque de Saddam Hussein, M. Ahmadinejad a dit que leur lutte touchait à sa fin.
« Nous avons été témoins de peuples subissant la présence américaine, occidentale et celle du régime sioniste, et tout ce que je peux dire, c'est que votre combat a une conséquence : l'obscurité est finie et notre soleil de justice est sur le point de se lever », a-t-il dit.
M. Kantar était arrivé mercredi à Téhéran où il a exprimé sa gratitude envers l'Iran et son « rôle crucial » dans le soutien aux mouvements de « résistance » libanais et palestiniens face à Israël.
« Les critiques de Hassan Nasrallah contre l'Égypte confirment une fois de plus qu'il est un agent du régime iranien et qu'il obéit aux ordres de Téhéran », affirme un communiqué officiel publié au Caire, en soulignant que le secrétaire général du Hezbollah a « dépassé les...
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