Recevant M. Mitchell, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu'il était important que l'Autorité palestinienne « reprenne pied » dans la bande de Gaza, dont elle a été chassée en 2007 par le Hamas. M. Olmert a également souligné qu'une « ouverture permanente des points de passage avec la bande de Gaza » était « liée à la question du soldat Gilad Shalit », enlevé en juin 2006 et détenu par le Hamas. Il a aussi fait savoir que le cessez-le-feu « serait observé et évalué en fonction d'un retour au calme total, la fin des tirs de roquettes, des activités terroristes et de la contrebande d'armes ». « Si le Hamas tire, nous riposterons », a assuré M. Olmert. De son côté, M. Mitchell a déclaré qu'il avait discuté avec M. Olmert « de l'importance critique de consolider le cessez-le-feu, y compris par une cessation des hostilités, la fin de la contrebande et la réouverture des points de passage sur la base des accords de 2005 ». Ces accords prévoient notamment la présence de membres de l'Autorité palestinienne au point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Égypte. « Je pense que je vais revenir dans la région dans un avenir très proche afin de poursuivre (cette) mission », a ajouté M. Mitchell, qui doit rencontrer aujourd'hui en Cisjordanie Mahmoud Abbas.
À Gaza, le Hamas a revendiqué le tir de trois obus de mortier sur une unité israélienne qui effectuait une incursion limitée dans le centre du territoire. Quelques heures plus tôt, des appareils israéliens avaient bombardé des tunnels de contrebande reliant le sud de la bande de Gaza à l'Égypte. « Face à une provocation aussi violente, Israël agira pour se protéger », a averti le porte-parole de M. Olmert, Mark Regev. Selon lui, Israël souhaite « le maintien du calme dans le sud, mais l'attaque meurtrière d'hier (mardi) à Gaza était une tentative de le compromettre délibérément ».
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a annulé un voyage aux États-Unis prévu hier. Il a participé à une réunion du cabinet restreint de sécurité composé également de M. Olmert et de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, pour examiner l'éventualité d'une riposte plus élargie à Gaza. « Nous devons riposter avec force à toute attaque et toute violation (du cessez-le-feu). Chaque fois que nous y avons renoncé, cela a été interprété comme une faiblesse par le Hamas », a dit le ministre de l'Intérieur et membre du cabinet de sécurité, Meïr Sheetrit.
Enfin, huit groupes palestiniens basés à Damas, dont le Hamas, ont rejeté tout accord de trêve avec Israël sans une levée du blocus imposé à Gaza, dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion des secrétaires généraux des « factions de la résistance ».