Elle s'est également interrogée sur les raisons pour lesquelles ce sont toujours des ministres libanais qui se rendent en Syrie, et jamais des ministres syriens qui sont accueillis au Liban.
Sur les entretiens trop libres des ambassadeurs, M. Zein a précisé que conformément à la convention de Vienne, l'ambassadeur doit obtenir au préalable l'autorisation du ministère des Affaires étrangères, avant de rencontrer une personnalité donnée. Au lieu de quoi, a-t-il dit, on les voit rencontrer « qui ils veulent, quand ils veulent, jusqu'aux présidents de municipalités et des moukhtars ».
Rendant compte des travaux de la commission, M. Zein a affirmé que la commission « apprend parfois avec surprise que des délégations étrangères arrivent ou que des experts étrangers forment certains services de sécurité ». « Dieu sait ce que ces experts font avec ces services », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la commission a examiné la question des violations israéliennes de l'espace aérien libanais, le détournement des eaux et la question des bombes à fragmentations, après un incident au cours duquel un agent de la société de déminage MAG a été blessé à Arabsalim, d'autant que cette société a informé ses membres que faute de crédits, ses opérations de déminage allaient s'arrêter.
Administration et justice
De son côté, la commission de l'Administration et de la Justice, réunie sous la présidence de M. Robert Ghanem, s'est penchée sur le processus de récupération de la nationalité libanaise par les émigrés, en particulier par les générations qui, pour différentes raisons, ont omis de s'inscrire sur les registres d'état civil lors des recensements de 1924 et celles qui les ont suivis, jusqu'en 1932. À ce sujet, la représentante du ministère de l'Intérieur à la commission a indiqué que les registres de ces départs du Liban existent et pourraient servir de base à une récupération de la nationalité libanaise. Un délai de deux semaines lui a été accordé pour rassembler ces documents.