« La réintégration de la Syrie dans le jeu politique s'est avérée positive », a poursuivi Philippe Marini, en référence au rôle joué par la France depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, principal artisan du retour de Damas sur la scène internationale. « Si l'accord de Doha n'avait pas existé, si le blocage au Liban avait duré, nous serions dans une zone de danger plus grave », a ajouté le sénateur français.
M. Marini a par ailleurs été reçu par le patriarche maronite Nasrallah Sfeir à Bkerké, en compagnie de l'ambassadeur de France André Parant. Il a précisé que la discussion a porté sur les chrétiens du Liban mais aussi du Moyen-Orient, ainsi que sur « la diversité libanaise ». « Nous avons parlé des élections, du futur scrutin, du dialogue national, de la situation des chrétiens, du rôle des jeunes dans la vie politique libanaise, a-t-il dit. Nos opinions étaient concordantes sur tous les sujets soulevés. » Mgr Sfeir a donné un déjeuner en l'honneur de M. Marini, de M. Parant et des membres de la délégation française.
À l'issue d'une réunion à Meerab avec Samir Geagea, président du comité exécutif des Forces libanaises (FL), M. Marini a qualifié le dialogue libanais « d'enfant fragile » qu'il faut traiter avec soin. Il a par ailleurs précisé que l'entretien avec M. Geagea a porté sur la situation politique libanaise sous tous ses aspects. Les deux hommes ont, selon lui, comparé leurs informations sur les crises libanaise et régionale, relevant plusieurs points communs. Il a souligné que le Liban est un « laboratoire de diversité » après son passage par des expériences très douloureuses.
Philippe Marini a également été reçu par le député Michel Aoun, chef du Bloc du changement et de la réforme, et a qualifié la discussion de « franche, profonde et libre ». Il a précisé que l'entretien avec le général Aoun a porté sur deux genres de sujets, ceux qui ont trait à la situation libanaise interne et ceux qui sont plus régionaux. Il a également souligné que toutes ces réunions avec des responsables libanais lui permettent de collecter des informations sur cette étape de préparation des élections législatives.
Enfin, le sénateur français a été reçu par le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, et par le ministre des Finances, Mohammad Chatah.