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Diaspora

Mariano Mujica : « La fréquentation des Libanais de la diaspora m’a conduit au Liban »

Son premier contact avec les Libanais a été à Buenos Aires dans le cadre d’un travail qu’il avait accepté au couvent Saint-Maron, alors qu’il était encore jeune étudiant. Mariano Mujica, chargé d’affaires près l’ambassade d’Argentine à Beyrouth depuis décembre 2007, porte le Liban dans son cœur. Venir au Liban dans le cadre d’une mission diplomatique est pour lui « une façon de rendre hommage » à tous les Libanais qu’il a connus.
« J’avais 19 ans quand j’ai eu mes premiers contacts avec les Libanais, se souvient-il. J’avais commencé à étudier la langue arabe au consulat de Libye, mais les sessions ont été suspendues trois mois plus tard. Je me suis alors inscrit, ainsi que les autres élèves, à l’école Saint-Maron à Buenos Aires, où nous avons suivi un cours d’arabe selon la méthode Assimil. C’est là qu’on m’a proposé mon premier travail. » Et c’est ainsi qu’il a entamé ses relations avec la communauté libanaise d’Argentine. « J’ai connu plusieurs Libanais à cette époque, d’autant que plusieurs membres de la communauté travaillaient au couvent, souligne Mariano Mujica. En plus des pères, il y avait aussi quelques familles d’origine libanaise dont les enfants étudiaient au collège. Je peux dire que j’étais déjà dans l’univers du Liban à Buenos Aires, puisque je participais à toutes les fêtes et activités. »
« Je me rappelle qu’une fois je suis rentré tard à la maison, poursuit-il. À l’époque, je vivais encore avec ma tante. Elle était très préoccupée et ne savait pas où elle devait aller me chercher. Sa peur était légitime, car j’avais l’habitude de rentrer tôt. Mais ce soir-là, j’étais en compagnie de mes amis du centre islamique où je prenais des cours. Ils fêtaient le ramadan et je faisais partie des convives. »
Comment décrit-il son expérience avec les Libanais ? « Cette relation était naturelle, répond Mariano Mujica. Pour moi, ils étaient des Argentins. Au fait, le peuple argentin a des origines diverses. Et les Libanais que j’avais connus à l’époque étaient nostalgiques du pays. J’avais une amie de la famille Koussa. On étudiait ensemble à la faculté. Chez eux tout était libanais. »
Féru de la langue arabe qu’il continue d’ailleurs à étudier, Mariano Mujica ajoute : « Ce sont des gens qui marquent notre vie. Maintenant, je me rends compte que tout cela fait partie de mes débuts professionnels. En quelque sorte, il s’agit de mes origines aussi. À l’époque je ne m’en rendais pas compte. Mais c’est vrai, parce que c’est la connaissance du Liban à travers les Libanais de la diaspora qui m’y a emmené. »
Mariano Mujica a connu en effet les Libanais dans les différents pays où il a été en mission, comme à Haïti, « où la communauté libanaise est très active et a contribué à changer l’image du pays », puis au sud du Brésil. « Déjà en Argentine, ils ont largement participé à la vie économique et politique du pays. Les Libanais constituent la troisième communauté en Argentine. Ils ont beaucoup d’influence et continuent à s’illustrer dans les différents domaines », constate-t-il.
Et Mariano Mujica de confier : « Accepter cette mission à Beyrouth est une façon pour moi de rendre hommage aux Libanais que j’ai connus au cours de ma vie et qui me parlaient tant de leur pays que je devais connaître. En y arrivant, j’ai été surpris, parce qu’on trouve tout le Liban dont on m’avait parlé, mais on trouve aussi le Liban moderne. C’est fantastique. »
Trouve-t-il une différence entre les Libanais d’ici et ceux d’Argentine ? « Non, je crois que la différence c’est dans ma relation avec eux, note-t-il. En Argentine, j’étais un élève. Là, je suis dans le cadre d’une mission diplomatique et j’ai des amis. Et je trouve que c’est un pays merveilleux. »
Son premier contact avec les Libanais a été à Buenos Aires dans le cadre d’un travail qu’il avait accepté au couvent Saint-Maron, alors qu’il était encore jeune étudiant. Mariano Mujica, chargé d’affaires près l’ambassade d’Argentine à Beyrouth depuis décembre 2007, porte le Liban...