Mansour est mort, mais il a dispersé sa fragrance en poésies et musiques immortelles. Quel enchantement !
Pour le voir, regardez les ruisseaux, l'eau qui coule goutte à goutte ou en pluie torrentielle, les pierres, les papillons, les flammes des feux de bois, tout ce qui, dans la nature, danse à l'unisson de ses mélodies.
Non, Mansour n'est pas mort ; regardez-le glisser sur l'arc-en-ciel, d'étoile en étoile, en arpège. Regardez les clairs de lune annoncer des rêves palpitant de rime en rime. Le voici, étoile filante, parcourant les chemins de gloire chevaleresque.
Oui, oui, il est et demeurera la rose des vents, sauvant les errances dans les tempêtes des mers et les mirages des déserts, l'éclair illuminant l'âme obscure et lui apportant la paix.
Écoutez son écho qui nous revient toujours, toujours, toujours, de loin, de plus loin, de si loin, jusqu'à la fin, jusqu'à la fin, jusqu'à la fin...
Longue vie à Feyrouz, mère qui a veillé nos premiers émois et sœur de notre appartenance. Elle porte maintenant, seule, la flamme de la trinité éternelle. Ainsi soit-elle !
Docteur Jean TASRINI