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Nos Lecteurs ont la Parole

Conflit Israël-Iran : match nul

Résultat de ce bras de fer, de feu, de destruction et de sang durant ces 12 jours d’affrontements entre Israël et l’Iran ou de ce combat de boxe : match nul. Ni vainqueur ni vaincu, ou deux vainqueurs et deux vaincus à la fois.

Pour le bras de fer, l’Iranien a vu son bras fléchir, mais le dos de sa main n’a pas touché la table, bien qu’il eût affaire à deux adversaires – l’Israélien et l’Américain –, chacun bien plus musclé que lui séparément ! Malgré la pression de deux bras sur le sien, il a résisté et n’a pas cédé ! Outre le fait que c’est finalement l’Américain qui a atteint l’objectif que s’était fixé l’Israélien qui a appelé son protecteur à la rescousse (en pleurnichant et suppliant) pour détruire les sites nucléaires.

Force est d’admettre que sans l’intervention de son parrain américain (et principale raison de sa puissance militaire et de sa survie), l’Israélien se serait longtemps cogné la tête contre le « mur » nucléaire de Fordo sans parvenir à le défoncer. Il a fallu la « mère des bombes » américaine pour le faire. Il n’en demeure cependant pas moins que cette mère des bombes peut détruire des installations nucléaires, mais ne peut effacer le savoir et le savoir-faire légués par le « père de la bombe atomique » (Oppenheimer). En effet, on ne peut détruire le savoir. On aura beau assassiner lâchement et honteusement des physiciens nucléaires, des scientifiques et des savants, il y en aura toujours d’autres. Sans compter le fait qu’on ne peut encore déterminer l’ampleur des dégâts sur le site de Fordo. Il paraît aussi que l’uranium enrichi manque à l’appel ! Il aurait été transporté ailleurs avant l’attaque.

Donc, rien n’est définitivement joué. La guerre a pris fin sans que la cause qui l’a déclenchée, à savoir le refus par l’Iran de signer le fameux « deal », ne soit résolue. Le joueur iranien a toujours les mains libres, peut réaménager ses installations, se remettre à l’entraînement pour renforcer ses capacités et poursuivre l’enrichissement de l’uranium. Il demeure une menace nucléaire potentielle, outre la menace balistique réelle, et le peuple israélien devra encore vivre avec cette double épée de Damoclès sur la tête.

Il convient aussi de noter que le second objectif de faire chuter le « régime des mollahs », visé par l’Israélien et souhaité par l’Américain, n’a pas été atteint. Malgré toutes les incitations et les tentatives de le déstabiliser, ledit régime est toujours bien en place et son appareil idéologique et sécuritaire tourne à plein régime.

Concernant le pugilat militaire, il est vrai que les coups entre les deux boxeurs étaient disproportionnés, que l’Israélien avait l’avantage par ses « jabs » grâce à son bras long « aérien » qui a lourdement amoché et tuméfié la figure de l’Iranien, mais celui-ci a su, par ses nombreux « crochets » et « uppercuts », sous forme de missiles balistiques dévastateurs, sonner son adversaire jusqu’à le faire chanceler dangereusement malgré ses esquives et la garde haute de son bouclier de défense aérienne sans lequel il aurait été mis K.-O. ! Même les partisans du boxeur israélien ont dû, tout au long du match de 12 rounds, se tapir sous les sièges de l’amphithéâtre ! Du jamais-vu ni vécu depuis qu’ils ont squatté ce lieu ! Ils n’avaient jamais subi des bombardements aussi massifs, n’avaient jamais goûté à cette cuisine qu’ils servaient aux autres ! Ils ont dû en trouver le goût bien amer !

Finalement, les juges ont décrété un match nul ou caduc pour deux raisons, à savoir la perfidie du joueur israélien qui a asséné ses premiers coups bas avant la sonnerie de la cloche du premier round, par l’assassinat de commandants et de scientifiques durant les négociations entre les deux équipes, et par l’intrusion sur le ring du boxeur américain, ce qui a contribué à en faire un combat inégal.

On ne peut dès lors que reconnaître l’issue incertaine de cette confrontation et comprendre le sentiment justifié de victoire des partisans du boxeur iranien, qui ont de bonnes raisons de fêter et de clamer haut et fort : Intasarna ! (« Nous avons gagné ! »).


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Résultat de ce bras de fer, de feu, de destruction et de sang durant ces 12 jours d’affrontements entre Israël et l’Iran ou de ce combat de boxe : match nul. Ni vainqueur ni vaincu, ou deux vainqueurs et deux vaincus à la fois. Pour le bras de fer, l’Iranien a vu son bras fléchir, mais le dos de sa main n’a pas touché la table, bien qu’il eût affaire à deux adversaires – l’Israélien et l’Américain –, chacun bien plus musclé que lui séparément ! Malgré la pression de deux bras sur le sien, il a résisté et n’a pas cédé ! Outre le fait que c’est finalement l’Américain qui a atteint l’objectif que s’était fixé l’Israélien qui a appelé son protecteur à la rescousse (en pleurnichant et suppliant) pour détruire les sites nucléaires. Force est d’admettre que sans l’intervention de...
commentaires (2)

Tellement vrai , bravo Monsieur Barakat !

KHL V.

07 h 20, le 08 juillet 2025

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Commentaires (2)

  • Tellement vrai , bravo Monsieur Barakat !

    KHL V.

    07 h 20, le 08 juillet 2025

  • Bien vu! Lucide! Et sans parti pris!

    Nemer Salam

    09 h 06, le 06 juillet 2025

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