
Naïm Kassem, alors numéro deux du Hezbollah, lors d'une cérémonie le 5 avril 2024. Photo AFP/Anwar Amro.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem a estimé lundi que « l’agression contre l’Iran aura un coût très élevé, car c’est toute la région qui est en danger ». Lors d'un entretien accordé au site al-Ahed, il a en outre répété les condamnations contre les menaces à l'encontre de l'ayatollah Ali Khamenei, et évoqué plusieurs dossiers nationaux dont celui de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et la question du cessez-le-feu au Liban-Sud ainsi que la posture du Hezbollah, qui « soutient l’option diplomatique mais se réserve la décision appropriée » si cette voie n’aboutit pas.
Au lendemain d'un communiqué du parti condamnant « avec la plus grande fermeté » l’attaque américaine contre les installations nucléaires civiles en Iran, Naïm Kassem a affirmé que « l’Iran triomphera (contre Israël) car il est dans son droit et fait l’objet d’une agression », se félicitant du fait que « l’Iran dispose d’un peuple uni qui a mis de côté ses divergences pour faire face ensemble à l’agression américano-israélienne ». Naïm Kassem a également affirmé que cette « agression (...) aura un coût très élevé, car c’est toute la région qui est en danger ».
Selon le chef du Hezbollah, « l’Amérique est le véritable instigateur qui tente de détruire la République islamique d’Iran ». Il accuse dans ce cadre les Etats-Unis de «tromperie » et d'avoir « poussé Israël à attaquer l’Iran et à essayer de faire tomber son régime ».
« L’Iran sera vainqueur, a-t-il assuré. Il possède un leadership courageux et déterminé à préserver la dignité et la puissance de l’Iran et a un peuple uni (...) ainsi que les gardiens de la révolution islamique et ses forces armées ». Interrogé sur la fin de la guerre, Naïm Kassem a répondu : « Nous ne pouvons pas prédire la fin de la guerre, car cela dépend de la capacité d’Israël à supporter les frappes iraniennes. Mais notre conviction est que le peuple iranien est fort, ferme, et digne, et personne ne peut le vaincre ». « Il est possible que les peuples de la région élèvent davantage la voix, et certains pourraient même participer à la confrontation contre les États-Unis et Israël de différentes manières », a-t-il ajouté sans évoquer le Hezbollah. « Globalement, la région sera en ébullition, et ouverte à de nombreuses possibilités ».
« Conséquences graves »
Évoquant les menaces américaines et israéliennes contre le guide suprême iranien Ali Khamenei, déjà fermement condamnées jeudi par le parti chiite, Naïm Kassem a dénoncé « un acte vil et en même temps un signe de faiblesse », louant dans le leader politique et religieux de l'Iran et d'une partie du monde chiite, « un homme courageux et déterminé à ce que l’Iran reste fier et fort ». « Trump ignore la place de ce grand référent religieux auprès des musulmans et dans le monde, et il est ignorant des conséquences graves de telles menaces » a-t-il encore déclaré.
Lundi dernier, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait affirmé qu'il frapperait « le dictateur iranien partout » où il se trouve. Tuer l'ayatollah Ali Khamenei « mettra fin au conflit » entre Israël et l'Iran, avait de son côté avancé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, tandis que, selon Reuters, citant deux responsables américains, Donald Trump aurait opposé son véto à un plan israélien visant à assassiner le guide suprême iranien, une information que Benjamin Netanyahu avait alors refusé de commenter.
« Nous nous réservons la décision appropriée»
Concernant la scène locale, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que la « résistance demeure et se poursuit, elle répare ses capacités et a démontré la force de sa continuité par son enracinement dans son peuple ». Il a également souligné qu'elle « participe efficacement à la construction de l’État et de ses institutions ». « Mener la bataille d’Ouli al-Ba’s (Les gens de la détermination, le nom donné par le parti chiite à la dernière guerre contre Israël, NDLR) aux côtés des moudjahidines (combattants au nom de la religion, NDLR) légendaires, en sortir debout, fermes et toujours porteurs de l’étendard de la résistance et de la libération, est une immense réalisation » a-t-il dit.
Il a également répété que l'État est, pour le moment, responsable de veiller au retrait israélien des cinq positions qu'elle occupe encore au Liban-Sud, en violation de l'accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre 2024. «L’État est responsable de la protection de ses citoyens et du territoire national. Cette responsabilité s’est accrue après la conclusion de l’accord de cessez-le-feu, a-t-il affirmé. L’État doit exercer toutes ses pressions, utiliser ses relations internationales, faire pression sur les garants – en particulier les Etats-Unis et la France, afin de contraindre Israël à se retirer et à arrêter toute forme d’agression contre le Liban et son peuple ». Le cheikh Kassem a dans ce cadre affirmé que « la Résistance agit pour aider l’État à employer l’option diplomatique, à respecter le contenu du cessez-le-feu, et elle est prête à toute option que l’État adoptera pour mettre fin à l’agression et au retrait israélien ». Il a toutefois précisé : « Nous nous réservons la décision et l’option appropriées », si l'option diplomatique « n’atteint pas ses objectifs. »
Finul et reconstruction
Le numéro un du Hezbollah a aussi affirmé que « la reconstruction (dans les localités détruites par la guerre) est la priorité absolue ». « Nous avons restauré 400 000 logements, et versé des indemnités de relogement pour 50 000 logements, alors que tout cela relève de la responsabilité de l’État », a-t-il indiqué.
Enfin, Naïm Kassem a évoqué le dossier de la Finul, objet de tensions, sur fond de renouvellement de son mandat prévu en août (Washington et Tel-Aviv cherchant à permettre à la force onusienne d'utiliser la force pour mener à bien sa mission, voire ne pas renouveler son mandat) et de confrontations de plus en plus fréquentes avec les habitants du Liban-Sud, qui refusent de voir les casques bleus se déplacer sans l'armée libanaise.
« Nous soutenons la poursuite de la mission de la Finul, mais nous refusons qu’elle en dépasse les limites, qu’elle inquiète les habitants, et nous appelons à un traitement calme, sans affrontements ni tensions ». Les casques bleus aident l'armée libanaise à débusquer les caches d'armes du Hezbollah au sud du Litani, tout en empêchant, selon des observateurs, Israël d’avoir les coudées (encore plus) franches au Liban.
Qassem s'est converti a la stand-up comédie! Il va manger de la vache enrage le pauvret (Comme dirait ma belle mère) car il n'est pas drôle du tout et son humour est plutôt noir mais d'un noir... Le peuple se serait passe de son lamentable show a deux balles.
13 h 41, le 24 juin 2025