
Des partisanes du Hezbollah rassemblées dans la banlieue-sud de Beyrouth à l’occasion des funérailles de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, le 23 février 2025. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
un ex-garde du corps de l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, Hussein Khalil, connu sous le nom d'« Abou Ali », a été tué à Téhéran dans une frappe israélienne, ont affirmé des sources proches du parti chiite à L'Orient-Le Jour. Pendant les funérailles populaires de l’ex-secrétaire général du Hezbollah et de son successeur présumé Hachem Safieddine, le 23 février 2025, « Abou Ali » se trouvait aux côtés de leurs cercueils à bord du camion funéraire, tout au long de la procession.
« Abou Ali » était connu comme le « bouclier » de Hassan Nasrallah et l'accompagnait systématiquement lors de ses rares apparitions publiques, notamment lors du discours qu'il avait prononcé à l'issue de la guerre de juillet 2006 contre Israël. Les deux hommes entretenaient aussi des liens familiaux, l'un des fils de Hussein Khalil étant marié à l'une des petites-filles de Hassan Nasrallah. Il a été tué « dans une frappe israélienne en Iran, près de la frontière avec l'Irak », a indiqué un responsable au sein du Hezbollah à l'AFP, sous couvert de l'anonymat.
En Irak, un officier des gardes-frontières irakiens a également indiqué à l'AFP que Hussein Khalil et un membre irakien des Brigades Sayyed al-Chouhada, - groupe armé irakien - avaient été tués par « une frappe de drone israélien » après être entrés en Iran. Le groupe armé a ensuite confirmé que son « commandant de l'unité de sécurité, Sayyed Haidar Moussaoui », avait été tué dans une « attaque sioniste » aux côtés de Hussein Khalil, et de son fils Mahdi Khalil.
La mort de Hussein Khalil intervient alors qu'Israël et la République islamique se livrent depuis huit jours à une guerre d'une violence inédite. L'actuel secrétaire général du Hezbollah Naïm Kassem avait affirmé jeudi qu'il agira de la manière qu’il jugera « appropriée » pour soutenir l'Iran, à l'heure où les autorités libanaises veulent épargner une nouvelle guerre au pays du Cèdre, qui continue d'être bombardé par Israël en dépit de la trêve conclue en novembre. Le président de la République Joseph Aoun avait affirmé vendredi qu' « il n'y aura pas de guerre ». « Qui peut supporter une nouvelle guerre et quel serait le coût de cette guerre ? », s'était-il interrogé.
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12 h 11, le 22 juin 2025