« Il n'y aura plus de Hezbollah » s'il s'attaque à Israël, menace Katz

« Il n'y aura plus de Hezbollah » si le groupe attaque Israël en soutien à l'Iran, a menacé le ministre israélien de la Défense Israel Katz sur son compte X vendredi.

Le ministre réagissait ainsi aux propos tenus par le secrétaire général du parti chiite Naïm Kassem, dans lesquels il affirmait que le Hezbollah agira comme il le juge « approprié face à cette agression israélo-américaine barbare » et qu'il se tient « aux côtés de l’Iran face à cette injustice mondiale » qu’il attribue aux États-Unis et à Israël.

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive contre la République islamique, ce qui a déclenché une riposte iranienne. C’est la deuxième fois depuis le début de la guerre entre Israël et l’Iran que le secrétaire général du Hezbollah publiait un communiqué en son nom propre, un fait exceptionnel.

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Naïm Kassem « n'a pas retenu la leçon de ses prédécesseurs »

« Le secrétaire général du Hezbollah n'a pas retenu la leçon de ses prédécesseurs et menace d'agir contre Israël conformément aux ordres du dictateur iranien » Ali Khamenei, a encore écrit M. Katz. Le prédécesseur de Naïm Kassem, Hassan Nasrallah, figure symbolique qui a dirigé le parti pendant une trentaine d'années, a été éliminé le 27 septembre 2024 dans un bombardement massif de la banlieue-sud de Beyrouth, juste après le début d'une escalade du conflit entre le Hezbollah et l’État hébreu en octobre 2023. Son prédécesseur Abbas Moussaoui avait lui aussi été tué dans une frappe israélienne sur son véhicule au Liban-Sud en 1992, alors qu'Israël occupait encore cette région.

« Je suggère au mandataire libanais (de Téhéran, ndlr) d'être prudent et de comprendre qu'Israël a perdu patience avec les terroristes qui le menacent », a insisté le ministre israélien. « S'il y a du terrorisme, il n'y aura plus de Hezbollah », a-t-il conclu.

Au lendemain de l'attaque de grande ampleur israélienne sur l'Iran, dans la nuit du 12 au 13 juin, le parti chiite avait affirmé qu'il n'attaquerait pas unilatéralement Israël. Des sources gouvernementales avaient indiqué avoir effectué des pressions sur le parti chiite pour éviter qu'il ne s'implique dans le conflit. Le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque du Hamas en Israël et de la riposte sévère, qui se poursuit et a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, le Hezbollah avait ouvert un « front de soutien » au mouvement palestinien, qui avait déclenché plusieurs mois de guerre dévastatrice au Liban.