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Politique - Communautés

Raï : Le Liban est à la croisée des chemins et il ne faut pas négliger les opportunités qui se présentent

Le patriarche a présidé une messe à Bkerké en hommage à Sainte Thérèse de Lisieux, dont les reliques sont au Liban jusqu'à mi-juillet.

Raï : Le Liban est à la croisée des chemins et il ne faut pas négliger les opportunités qui se présentent

Le patriarche maronite Béchara Raï célébrant la messe à Bkerké, devant les reliques de Sainte Thérèse de Lisieux, le 15 juin 2025. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé une messe solennelle dimanche à l’occasion de la présence au Liban des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans son homélie, il a affirmé que le pays, qui traverse crise sur crise depuis plusieurs années, est désormais « à la croisée des chemins », appelant à ne pas laisser passer les « opportunités concrètes » qui s'offrent actuellement à lui.

En plus d'une crise économique et financière qui le touche depuis presque six ans, la pandémie de Covid-19 et la double explosion au port de Beyrouth, le Liban tente de se relever de la dernière guerre qui a opposé, entre octobre 2023 et novembre 2024, le Hezbollah à Israël. Cette guerre a fait plus de 4 000 morts et des milliards de dollars de dégâts matériels, notamment au niveau des infrastructures déjà fragilisées dans un État en faillite. Un certain espoir semble cependant se dessiner sur la scène politique où, après plus de deux ans de vacance présidentielle, le nouveau chef de l’État Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, affirment vouloir lancer de nombreuses réformes suspendues depuis des années.


Réformes, jeunesse et confiance en l'État libanais

Pour Mgr Raï, la « mission de diversité et de communion » du pays est actuellement « menacée par les divisions ». Mais « ce petit pays par sa superficie, grand par son patrimoine et son humanité, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins : ou bien il continue de stagner dans l’impasse des divisions, ou bien il se relève », a-t-il lancé dans son homélie. Pour cela, il existe selon lui « des opportunités concrètes qu’il ne faut pas négliger ». Il a notamment cité « des possibilités de réforme et de redressement économique, des citoyens intègres qui œuvrent dans le silence, une jeunesse qui croit encore en ce pays, des chances de sortir de la logique du conflit, la possibilité de bâtir des institutions publiques efficaces fondées sur la volonté de servir et non de dominer, et la possibilité de restaurer la confiance entre le citoyen et l’État ».

Le patriarche a également affirmé que l'office religieux célèbre « l’accueil des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, surnommée « la petite fleur », et dont la présence est un signe de grâce et de bénédiction ». Ces reliques, arrivées le 13 juin à Beyrouth, avaient été transportées à Bkerké juste avant la messe, où elles avaient été accueillies au cours d'une cérémonie solennelle.


La fin des « guerres dévastatrices »

« Que par l’intercession de sainte Thérèse, elle fasse pleuvoir sur nous une pluie de grâces, que la présence de ses reliques soit une bénédiction céleste pour le Liban, son peuple et ses dirigeants, et que par son intercession cessent les guerres dévastatrices entre Israël et Gaza, Israël et l’Iran, et la Russie et l’Ukraine », a encore affirmé le patriarche.

Les reliques de la sainte, décédée en 1897 et canonisée le 17 juin 1925 à Rome, seront exposées du 16 au 20 juin dans les régions du Kesrouan, Jbeil et Batroun. Elles seront ensuite exposées au Liban-Nord du 21 au 27, dans la Békaa du 27 au 29 juin, dans le Chouf du 30 juin au 3 juillet, au Liban-Sud du 4 au 7 juillet, et à Beyrouth, Baabda et le Metn du 8 au 17 juillet.

Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé une messe solennelle dimanche à l’occasion de la présence au Liban des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans son homélie, il a affirmé que le pays, qui traverse crise sur crise depuis plusieurs années, est désormais « à la croisée des chemins », appelant à ne pas laisser passer les « opportunités concrètes » qui s'offrent actuellement à lui.En plus d'une crise économique et financière qui le touche depuis presque six ans, la pandémie de Covid-19 et la double explosion au port de Beyrouth, le Liban tente de se relever de la dernière guerre qui a opposé, entre octobre 2023 et novembre 2024, le Hezbollah à Israël. Cette guerre a fait plus de 4 000 morts et des milliards de dollars de dégâts matériels, notamment au niveau des...
commentaires (2)

Merci de votre analyze géopolitique. On ne saurait pas quoi faire sans vous.

Ma Realite

13 h 30, le 15 juin 2025

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Commentaires (2)

  • Merci de votre analyze géopolitique. On ne saurait pas quoi faire sans vous.

    Ma Realite

    13 h 30, le 15 juin 2025

  • Quelles opportunités? 6 mois de statut co. Le gouvernement n'a rien fait. On nous avait dit que les sauveurs étaient arrivés et qu'ils avaient l'appuie des occidentaux. On a rien vu, nada

    Oussama HADIFE

    13 h 12, le 15 juin 2025

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