Qui sont les remplaçants de Salami et Bagheri, tués dans les frappes israéliennes sur l'Iran ?

Les frappes israéliennes de la nuit de jeudi à vendredi sur l'Iran, qui se poursuivent dans la journée, ont décimé le haut-commandement militaire iranien. Ces bombardements ont notamment éliminé le commandant des Gardiens de la révolution (l'armée idéologique de la République islamique), Hossein Salami, et le chef d'état-major des forces armées iraniennes régulières, Mohammad Bagheri. Ces deux hauts gradés ont toutefois été rapidement remplacés via des décisions prises par décrets par le guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui a nommé comme remplaçants, respectivement, Mohammad Pakpour et Abdolrahim Moussavi.

Qui est Mohammad Pakpour, le nouveau commandant du Corps des gardiens de la révolution ?

Né en 1961 à Arak, Pakpour entre dans les rangs des gardiens depuis les premiers jours de la Révolution islamique, notamment dans la province du Kurdistan iranien. Vétéran de la guerre Iran-Irak, il a occupé de nombreux postes militaires de haut rang, dont celui de chef du commandement des opérations de l’armée pendant cinq ans, ainsi que des postes de commandement dans la 8e division de Najaf et la 31e division d’Achoura. Il a également dirigé le commandement nord de l’armée.

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Qui était Hossein Salami, ce proche de Khamenei tué par une frappe israélienne ?

Pakpour est titulaire d’un doctorat en géographie politique. Au fil des ans, il a été chargé de mener des opérations de lutte antiterroriste dans le nord-ouest de l’Iran et d’assurer la sécurité des régions du sud-est. Il a aussi supervisé des exercices militaires visant à renforcer la sécurité régionale et à démontrer les nouvelles tactiques de combat.

Lors d’un exercice militaire en avril 2016, Pakpour a salué « le rôle des gardiens dans la promotion de la stabilité régionale et le renforcement des capacités des forces armées iraniennes ». Il a également salué l’usage de technologies de drones comme le Hemaseh, qui améliore, selon lui, la préparation et la cohérence opérationnelle du CGRI.

Le 24 juin 2019, le département du Trésor des États-Unis a sanctionné Pakpour, gelant ses avoirs sous juridiction américaine et interdisant aux entités américaines toute relation commerciale avec lui.

Qui est Abdolrahim Moussavi, nouveau chef d’état-major des forces armées ?

Né en 1960 à Qom, Moussavi est un officier chevronné. Entre août 2017 et mars 2024 au moins, il a occupé le poste de commandant en chef de l’armée régulière iranienne (Artesh). Auparavant, Moussavi a été le numéro deux de l’armée entre 2008 et 2016, ainsi que chef adjoint de l’état-major des forces armées. Le 10 mars 2024, il a reçu l’Ordre de la Victoire (Fath) des mains de l'ayatollah Khamenei pour son rôle dans le renforcement de la défense et des capacités de dissuasion de l’Iran. Une distinction qu'avait également reçue, le même jour, Hossein Salami.