Numéro deux des Gardiens de la révolution durant neuf ans, Hossein Salami avait été nommé à leur tête en 2019, au moment où le pouvoir iranien avait entrepris de grands changements à la direction de l'organisation. Atta Kenare/AFP
Le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, Hossein Salami, tué vendredi par une frappe israélienne à Téhéran, était un haut gradé proche du guide suprême iranien, connu pour ses diatribes contre Israël et l'Occident. « Si vous commettez la moindre erreur, nous ouvrirons les portes de l'enfer pour vous », mettait-il encore en garde le mois dernier en cas d'attaque d'Israël ou des Etats-Unis.
Né en 1960 dans le centre de l'Iran, Hossein Salami, barbe blanche et crâne dégarni, apparaissait régulièrement à la télévision dans des discours enflammés, relayant les diatribes que lancent régulièrement les responsables iraniens contre Israël. La télévision d'Etat iranienne l'avait mis en scène ordonnant à ses forces de lancer l'opération contre Israël, lors de l'attaque iranienne de drones et missiles lancée mi avril 2024 contre le territoire israélien, la première de ce type menée par la République islamique contre son ennemi juré. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait « s'entraîner à nager dans la mer Méditerranée » car il pourrait être forcé à s'enfuir de son pays, avait-il aussi assuré en 2018.
Engagé dans la guerre Iran-Irak
Combattant lors de la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988), Hossein Salami s'était engagé avec les Gardiens de la Révolution au début du conflit. Il y passera l'essentiel de sa carrière. Hossein Salami, qui était visé par des sanctions américaines, a un temps dirigé l'aviation des Gardiens de la Révolution.
Numéro deux des Gardiens durant neuf ans, il avait été nommé à leur tête en 2019, au moment où le pouvoir iranien avait entrepris de grands changements à la direction de l'organisation. Ce rôle stratégique avait ouvert à Hossein Salami un siège au Conseil suprême de sécurité nationale, dirigé par le président Massoud Pezeshkian. La fonction de cet organisme est de rapporter directement au guide suprême les questions militaires, de sécurité et de politique étrangère.
Créés en 1979 peu après la Révolution islamique, les Gardiens comptent, selon l'Institut international pour les études stratégiques (IISS), environ 125.000 membres placés sous l'autorité directe du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Aucun chiffre officiel n'est disponible sur leurs forces. À la différence de l'armée nationale, ils n'ont pas pour rôle premier d'assurer la protection du territoire iranien mais celle de « la Révolution et de ses acquis », selon la Constitution.
On en finira jamais de tous ces fous de toutes parts qui ne connaissent que les mots guerre et morts. Il y avait Hitler et Staline. Maintenant nous en avons des similaires dans beaucoup de pays. Le monde court à sa perte dans tous les domaines
11 h 28, le 13 juin 2025