Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, s'exprime lors de la Conférence internationale sur les revendications juridiques et internationales de la Sainte Défense, à Téhéran, le 23 février 2021. Photo AFP/ATTA KENARE
Le général Mohammad Bagheri, tué vendredi en Iran lors d'une attaque israélienne, était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l'armée, du Corps des Gardiens de la Révolution mais aussi du programme balistique du pays. En poste depuis 2016, il travaillait directement sous l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ultime décisionnaire en Iran et commandant en chef des forces armées.
Né en juin 1960, Bagheri avait autorité à la fois sur l'armée nationale, les forces de sécurité et surtout les Gardiens de la Révolution, la puissante armée idéologique de la République islamique chargée de défendre les acquis de la Révolution. Il apparaissait régulièrement en uniforme à la télévision, notamment pour inaugurer des bases militaires souterraines, et a joué un rôle clé pour développer le programme balistique iranien.
Ces missiles, conçus initialement par l'Iran pour compenser la faiblesse de sa flotte aérienne durant la guerre contre l'Irak (1980-1988), n'ont depuis cessé de gagner en portée et précision. Israël, qui se trouve à environ 1.500 kilomètres de l'Iran, y voit de longue date une menace existentielle de la part de son ennemi juré.
L'an dernier, l'Iran avait utilisé plusieurs centaines de missiles et drones fabriqués localement pour attaquer le territoire israélien. "L'ennemi sioniste devrait savoir qu'il approche de la fin de sa misérable vie", avait affirmé le général Bagheri, un des architectes de l'opération, qualifiant alors Israël de "tumeur cancéreuse".
En 2022, Mohammad Bagheri avait déclaré que l'Iran "était plus qu'autosuffisant en armes et en équipements", et qu'il deviendrait, selon lui, l'un des plus grands exportateurs d'armes au monde si les sanctions américaines étaient levées. Il avait été placé sous sanctions américaines lors du premier mandat du président Donald Trump (2017-2021) puis par l'Union européenne dans la foulée de la guerre en Ukraine.
Mohammad Bagheri avait alors raillé l'UE en lui disant d'utiliser ses actifs gelés pour "acheter du charbon" pour se chauffer l'hiver. Kiev et ses alliés occidentaux accusent Moscou d'utiliser des drones de fabrication iranienne dans des attaques contre l'Ukraine. Mohammad Bagheri avait succédé à l'ancien chef d'état-major des forces armées, Hassan Firouzabadi, en poste durant 26 ans (1989-2016) et qui avait accusé des Occidentaux d'utiliser des lézards pour espionner l'Iran.
Avec le même schéma qui a été appliqué au Hezbollah, Israël a décapité tous les dirigeants de l’Iran qui se pensaient à l’abri de Tsahal à travers leur gesticulations avec les américains pour faire semblant de négocier. Finito la musica …..
14 h 35, le 13 juin 2025