
La ministre de l'Environnement Tamara el-Zein. Photo d'archives
La ministre de l’Environnement Tamara el-Zein a publié jeudi un message à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, qui tombe le 5 juin, dans laquelle elle évoque principalement la pollution plastique, qui est le thème de la journée cette année.
« Le monde produit 430 millions de tonnes de plastique par an, dont les deux tiers sont de petits produits à durée d’utilisation très courte, qui se transforment rapidement en déchets », écrit-elle. Ces déchets plastiques « remplissent les océans et se retrouvent souvent dans notre chaîne alimentaire » par notre consommation de poissons et fruits de mer, poursuit-elle.
Et d’ajouter : « Le ministère de l’Environnement considère que la lutte contre cette pollution plastique est une contribution importante en vue de la réalisation des objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de notre action climatique, de la production et la consommation durables, de la protection de nos mers et nos océans, et de la réforme de nos systèmes environnementaux en vue de la préservation de la biodiversité. »
Solution scientifique au problème de la pollution plastique
Pour ce faire, le ministère de l’Environnement « appelle tous les citoyens, les entreprises et les organismes gouvernementaux à se joindre aux efforts visant à réduire le volume des déchets plastiques, à leur recyclage de manière responsable et au soutien apporté aux alternatives », poursuit le communiqué. « Par ce travail en commun, le Liban pourra contribuer à trouver une solution scientifique au problème de la pollution plastique », ajoute le texte.
Le Liban se débat depuis des décennies avec une gestion catastrophique des déchets, qui repose principalement sur l’enfouissement dans des décharges centralisées plus ou moins contrôlées. En 2015-2016, une grande crise des déchets a noyé le pays d’ordures, à la suite de la fermeture brutale de l’unique décharge de Beyrouth et du Mont-Liban à l’époque, celle de Naamé. Depuis, cette décharge a été remplacée par deux sites côtiers, régulièrement saturés puis agrandis, ceux de Costa Brava au sud de la capitale, et Jdeidé au nord. Pas plus tard que le 4 juin, la municipalité de Choueifate, dans laquelle se trouve la décharge de Costa Brava, menaçait de bloquer la route du site, en protestation contre les impayés de l’Etat, qui lui doit 8 millions de dollars par an. Les deux sociétés de ramassage des ordures, Ramco et City Blu, s'étaient plaints, dans des entretiens à L’Orient-Le Jour, contre le fait que l’Etat n'acquitte plus ses factures depuis novembre 2024.
Abordant l’importante pollution plastique du Liban, la ministre de l’Environnement, dans sa lettre aux Libanais, a mentionné « des mesures » prises par son ministère, notamment « la stratégie nationale globale pour le traitement des déchets de 2024 qui se fonde sur les principes de réduction, réutilisation et recyclage des déchets, des principes qui s’appliquent à la pollution plastique ». La stratégie avait été lancée par le prédécesseur de Mme Zein, Nasser Yassine, à la veille de l’élection présidentielle en janvier. L’actuelle ministre avait fait part de son intention d’en réviser certaines parties.
Pourquoi elle ne ramasse pas les ordures, déjà ?
13 h 55, le 13 juin 2025