Le président de la CCIAT, Toufic Dabbousi ( à gauche) et celui du conseil d’administration de la BIAT, Nasri Mouawad, mardi à Tripoli. Photo envoyée par la CCIAT
La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tripoli et du Nord (CCIAT) et la Business Incubation Association in Tripoli (BIAT) ont lancé, mercredi, le projet Agri-Agro 360, un programme de soutien aux TPME, start-up, agriculteurs, coopératives, entrepreneurs, jeunes et innovateurs dans le domaine des technologies agricoles, selon un communiqué.
La cérémonie de lancement s’est tenue mardi au siège de la chambre, qui fournit la majeure partie des financements du projet, lequel espère à l’avenir attirer d’autres bailleurs de fonds, locaux ou étrangers. La BIAT, ONG libanaise fondée en 2006, dont la mission est d’autonomiser les individus, les entreprises et les communautés, offre ses services gratuitement dans le cadre du programme.
« En 2023, l’agriculture ne représentait plus que 1,09 % du PIB libanais, contre 12 % en 1995. Ces chiffres seuls suffisent à mesurer l’ampleur du travail qui nous attend. Nous croyons aux talents locaux et à la revitalisation des régions éloignées — c’est précisément ce que ce programme ambitionne d’accomplir », a déclaré le président du conseil d’administration de la BIAT, Nasri Mouawad, lors de la cérémonie.
Le président de la CCIAT, Toufic Dabbousi, a quant à lui évoqué un « projet pionnier qui incarne l'engagement de la chambre envers le secteur agricole libanais, véritable moteur de croissance économique et de développement durable ».
Selon les informations fournies à L’Orient-Le Jour par les organisateurs via leur service de presse, le programme n’a pas de date limite et se poursuivra tant qu’il produira des résultats satisfaisants. Pour commencer, il ambitionne de soutenir « 100 entrepreneurs, start-up ou entreprises par an dans leur mise sur le marché, le développement de leurs produits ou encore la valorisation des sols ». Ces entités pourront œuvrer dans les secteurs agricole ou agroalimentaire.
Des ateliers sur des thématiques connexes, telles que l’emballage, sont également prévus.
Le nord du Liban regroupe de nombreuses régions agricoles, qui ont été majoritairement épargnées par la guerre, les bombardements israéliens s’étant essentiellement concentrés sur le Liban-Sud, la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth. Mais le secteur agricole, dans son ensemble, a été fortement touché, avec 742 millions de dollars de pertes économiques, soit près de dix fois le montant des dégâts matériels estimés dans l'agriculture à 79 millions de dollars, selon un rapport de la Banque mondiale publié en février.