
Un homme transportant des bouteilles d'eau vides à Beyrouth. Photo d'illustration AFP
Les ministres libanais des Finances Yassine Jaber, et de l'Énergie et de l'Eau Joe Saddi, ont signé vendredi avec le directeur régional de la Banque mondiale, Jean-Christophe Carret, un accord de prêt pour un deuxième projet d'approvisionnement en eau du Grand Beyrouth, d'une valeur de 257,8 millions de dollars, a annoncé le bureau de presse du ministère des Finances.
Ce prêt avait été approuvé par le Conseil des directeurs de la BM le 15 janvier 2025, selon un communiqué alors publié sur le site de l'institution. Il vient compléter un premier projet, qui avait été approuvé en 2010 pour un montant de 370 millions de dollars, pour la même région et visait à approvisionner Beyrouth et le Mont-Liban en eau à partir du fleuve Awali. Le nouveau financement permettra « d'achever les infrastructures de gros œuvre » entamées dans le cadre du premier projet, des ajouts à la station de traitement des eaux de Wardaniyé, dans le Chouf au sud de Beyrouth, afin d' « améliorer la qualité de l’eau et faire face à l’augmentation de la pollution attendue à certaines périodes de l’année ».
Construction de tunnels et amélioration du réseau hydraulique
Ce projet vise, selon la BM à « accroître la couverture de l’approvisionnement en eau pour 1,8 million de personnes vivant dans le Grand Beyrouth et le Mont-Liban, réduisant ainsi de manière significative la dépendance aux camions-citernes privés, jusqu’à dix fois plus coûteux » que l'eau courante. Selon les prévisions établies par l'institution en janvier 2025, « cet investissement dans les infrastructures augmentera l’approvisionnement en eau de surface pour couvrir en moyenne 70 % de la demande pendant la saison sèche, contre seulement 24 % actuellement ».

Lors de la signature au ministère des Finances à Beyrouth, M. Jaber a salué le rôle de la Banque mondiale qui a permis « d'accélérer la signature de plusieurs prêts » pour le Liban, évoquant parmi les projets à venir des prêts pour des projets agricoles, des aides sociales, la technologie et la création du fonds pour la reconstruction après la dernière guerre au Liban, entre octobre 2023 et novembre 2024. Le prêt signé vendredi est lié à la « construction de tunnels et d'autres travaux liés à l'amélioration du réseau », selon le ministre.
Pénuries d'eau régulières
De son côté, M. Carret a rappelé que ce projet « soutient la mise en œuvre du programme de réforme du secteur de l’eau » au Liban, et « reflète l'engagement continu de la Banque mondiale à soutenir les besoins de développement à long terme du Liban, malgré le récent conflit et les crises récurrentes ». « Nous espérons que le Parlement libanais ratifiera rapidement cet accord afin que sa mise en œuvre puisse commencer », a-t-il lancé.
La BM avait rappelé en janvier que le Liban, bien qu'il bénéficie de l’un des niveaux de précipitations les plus élevés de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, « fait face à des pénuries d’eau » régulières, notamment en raison « de la concentration saisonnière des précipitations, du manque de stockage des eaux de surface » et des problèmes d'entretien du réseau liés aux crises successives. Elle avait mis en garde contre l'impact du changement climatique sur cette situation, qui pourrait « réduire de moitié la disponibilité d’eau en saison sèche d’ici 2040 et intensifier les inondations et les sécheresses ».
un lecteur aurait il lu qq part la periode que prendraient ces travaux et celle ou nous commencerions a en profiter ?
09 h 54, le 26 mai 2025