
Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, accueillant à Aïn el-Tiné le président palestinien Mahmoud Abbas, le 22 mai 2025. Photo Mohammad Yassine / L'OLJ
Le président palestinien Mahmoud Abbas a poursuivi jeudi, au deuxième jour de sa visite officielle au Liban, sa tournée avec des réunions avec le président du Parlement libanais, Nabih Berry, et le Premier ministre, Nawaf Salam.
La visite du président palestinien est centrée sur la question du désarmement des camps palestiniens, alors que le gouvernement libanais cherche à étendre son autorité sur l’ensemble du territoire national. À l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat libanais mercredi, les deux hommes ont déclaré que « l'ère des armes échappant à l'autorité de l'Etat libanais est révolue », sans toutefois donner de détails sur les modalités du désarmement des camps.
Berry et les municipales dans le Sud
Après avoir été formellement accueilli à Aïn el-Tiné et s'être entretenu avec le chef du Législatif, M. Abbas a quitté les lieux sans faire de déclaration. De son côté, M. Berry a déclaré que les craintes de frappes israéliennes sur le Liban-Sud lors des élections municipales prévues samedi sont « prises en compte », mais que les préparatifs se poursuivent.
Malgré l’accord de cessez-le-feu conclu entre le Liban et Israël en novembre 2024, l'armée israélienne continue de mener des frappes quasi quotidiennes dans le sud du Liban et contrôle encore cinq positions qu'elle estime « stratégiques » sur le territoire libanais. Les bombardements israéliens ont tué trois personnes mercredi dont, selon l'armée israélienne, un « ingénieur spécialisé en armement » du Hezbollah et un commandant de son unité d'élite al-Radwan. Les élections municipales, enfin organisées après trois ans de reports, pour raisons économiques puis l'année dernière sécuritaires, ont déjà eu lieu les trois premiers dimanches de mai au Mont-Liban, dans le Liban-Nord, à Beyrouth et dans la Békaa. Le sud du Liban, bastion politique du Hezbollah et du mouvement Amal, est concerné par le dernier tour du scrutin prévu samedi, et des dizaines de conseils municipaux y ont déjà été élus par acclamation. Selon la liste des bureaux de vote publiée par le ministère de l'Intérieur, les habitants originaires de certains villages frontaliers dévastés par l'offensive israélienne sont appelés à voter dans des bureaux installés dans d'autres localités.
Après sa rencontre avec Nabih Berry, Mahmoud Abbas s'est ensuite rendu au Grand Sérail, où il a été reçu par le Premier ministre Nawaf Salam.
Rejeter la militarisation des camps
Le Premier ministre a salué, lors d'une cérémonie d'hommage au président palestinien, le fait que M. Abbas a rejeté la militarisation des camps palestiniens au Liban « en dehors de toute légitimité nationale ». « Au Liban, il a adopté une approche responsable, affirmant le respect de la souveraineté libanaise, rejetant la transformation des camps en lieux de conflit ou en moyens de pression, et rejetant la militarisation des camps en dehors de toute légitimité nationale », a souligné M. Salam. Il a également estimé que Mahmoud Abbas « a veillé à ce que la présence palestinienne au Liban soit un élément de stabilité et non de tension et cherché à renforcer la communauté des réfugiés et non à l'impliquer dans des conflits dans lesquels elle n'a aucun intérêt ».

Mercredi, M. Abbas avait rencontré le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda. Dans une déclaration conjointe lue par la porte-parole de la présidence libanaise, Najat Charafeddine, les deux présidents avaient affirmé qu’aucune arme ne resterait en dehors du contrôle de l’État libanais.
Les déclarations de Abbas enlèvent tous prétextes aux armes de la « moumanaa », selon Geagea
Commentant pour sa part la visite de Mahmoud Abbas, le chef des Forces libanaises et leader maronite Samir Geagea a salué dans un communiqué le fait que le président de l'Autorité palestinienne est « le premier président arabe à visiter le Liban sous le nouveau mandat » de Joseph Aoun et sa position « claire comme de l'eau de roche sur la question des armes palestiniennes ». Mahmoud Abbas a affirmé et répété, selon le chef des FL, « qu’il n’y a aucune nécessité à la présence d’armes palestiniennes au Liban, ni à l’intérieur des camps ni à l’extérieur. C’est une position que beaucoup de responsables libanais évitent malheureusement d’exprimer avec autant de clarté et de franchise », a-t-il indiqué. Selon lui, ces déclarations du président palestinien « réduisent à néant les prétextes derrière lesquelles se cachaient les groupes de la +moumanaa+, libanais et palestiniens, pour continuer à détenir des armes illégales », a-t-il ajouté, en allusion aux partis et milices de l'axe pro-iranien. Dans ce cadre, le gouvernement libanais « doit établir sans tergiverser un calendrier précis, ne dépassant pas quelques semaines, pour prendre des mesures concrètes nécessaires à la collecte des armes palestiniennes à l’intérieur et à l’extérieur des camps, en vue de rassembler toutes les armes illégales présentes au Liban et dissoudre les formations militaires illégales », a-t-il réitéré.
En un mois DEUX présidents . LE NUMERO 1 ) Wanted : MOST dangerous KILLER – TERRORIST numéro 2) carton jauni « passait partout »,de la clic des Diminués . Le premier : on sait plus de quelle Syrie il parle ? Le second demande Berry de lui expliquer c’est QUOI et OU est la PALESTINE ? A voire CES…… nos futures . Pauvre de nous .
15 h 52, le 22 mai 2025