
L’homme d’affaires américain d’origine libanaise Tom Barrack. Brendan Smialowski/Archives AFP
Les États-Unis vont nommer Thomas Barrack, diplomate libano-américain, ami de longue date du président Donald Trump et actuel ambassadeur américain en Turquie, comme envoyé spécial pour la Syrie, ont indiqué une personne ayant une connaissance directe du dossier et un diplomate en Turquie.
Petit-fils de grands-parents libanais qui étaient originaires de Zahlé et ayant grandi aux États-Unis, l’homme d’affaires Thomas Barrack est un investisseur dans le secteur immobilier. Trump l'avait décrit comme l’« un de (ses) plus proches amis depuis 40 ans ». Arabophone, Thomas Barrack est également président fondateur de Colony Capital, un fonds international d’investissement immobilier basé à Los Angeles, gérant plusieurs milliards de dollars. En 2021 et 2022, il avait fait l’objet d’enquêtes fédérales pour ses activités présumées de lobbying en faveur des Émirats arabes unis, ayant cherché à influencer la politique étrangère de Donald Trump, avant d’être acquitté en novembre 2022.
Cette décision fait suite à l’annonce historique de Trump la semaine dernière concernant la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Elle suggère également que les États-Unis reconnaissent le rôle régional clé acquis par la Turquie à Damas depuis la destitution du dirigeant syrien Bachar el-Assad par les rebelles en décembre, mettant fin à 14 années de guerre civile. Interrogé à ce sujet, un porte-parole du département d'État américain a déclaré qu'« il n’y a aucune annonce pour le moment. »
S'exprimant mardi devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, le secrétaire d'État américain Rubio avait déclaré qu’il autorisait le personnel de l’ambassade de Turquie, y compris M. Barrack, à collaborer avec les responsables locaux en Syrie afin de déterminer quels types d’aides ils nécessitaient. Nous voulons aider ce gouvernement à réussir, car l’alternative serait une guerre civile totale et le chaos, ce qui, bien sûr, déstabiliserait toute la région », avait ajouté M. Rubio. Une réunion américano-turque axée sur la Syrie a eu lieu mardi à Washington, en présence de Thomas Barrack, selon le ministère turc des Affaires étrangères, qui a précisé que la levée des sanctions et les efforts de lutte contre le terrorisme avaient été abordés.
Jusqu’à l’annonce de Donald Trump ordonnant « l’arrêt des sanctions », les États-Unis avaient adopté une approche progressive concernant leur levée. Le président américain avait justifié sa décision par la volonté de donner à la Syrie une chance de se relever d’une guerre dévastatrice, après des discussions avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Trump avait également rencontré le président intérimaire syrien Ahmad el-Chareh en Arabie saoudite le 14 mai, et l’avait exhorté à normaliser les relations avec Israël, un ennemi de longue date, à la suite de sa surprenante annonce sur les sanctions. La levée des sanctions américaines qui excluaient Damas du système financier mondial ouvrirait la voie à un engagement accru des organisations humanitaires opérant dans le pays. De même, elle faciliterait les investissements étrangers et le commerce alors que la Syrie tente de se reconstruire.
Vous omettez de dire que ce monsieur a aussi un passé très sulfureux. Mais ou est le beau père “milliardaire” Boulos?
16 h 37, le 21 mai 2025