Le Libano-Américain Thomas Barrack a été officiellement désigné mardi par le président Donald Trump ambassadeur des États-Unis en Turquie. Nommé à ce poste dès le 10 décembre de l'année dernière, il fait partie d'une liste de noms de diplomates diffusée par la Maison Blanche et envoyée au Sénat pour approbation.

La nomination doit être examinée par une commission sénatoriale, puis confirmée par l'ensemble du Sénat. Les démocrates ont promis de bloquer les nominations diplomatiques du président Trump en signe de protestation contre les mesures visant à fermer l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et à l'intégrer au département d'État. 

Conseiller et ami de Donald Trump

Né de grands-parents libanais originaires de Zahlé et ayant grandi aux États-Unis, l’homme d’affaires Thomas Barrack est un investisseur dans le secteur immobilier. C'est un conseiller et ami de longue date de Donald Trump, le décrivant comme l’« un de (ses) plus proches amis depuis 40 ans ». Arabophone, Thomas Barrack est également président fondateur de Colony Capital, un fonds international d’investissement immobilier basé à Los Angeles, gérant plusieurs milliards de dollars.

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En 2021 et 2022, il fait l’objet d’enquêtes fédérales pour ses activités présumées de lobbying en faveur des Émirats arabes unis, ayant cherché à influencer la politique étrangère de Donald Trump, avant d’être acquitté en novembre 2022. Concernant la guerre à Gaza, il salue un message sur son compte X du milliardaire Bill Ackman qui affirmait que ce conflit « est largement dû au Hamas », lequel « au lieu de construire le Singapour du Moyen-Orient pendant 18 ans, a détourné les fonds pour mener des actions terroristes et de guerre dans le but d’éliminer Israël et de tuer des juifs ».

La nomination de Thomas Barrack fait suite à celle vendredi dernier d'un autre Libanais proche de Donald Trump, Michel Issa, en tant qu'ambassadeur des États-Unis au Liban. Depuis le début de sa campagne présidentielle, le président américain s'est en outre entouré du Libanais Massaad Boulos, devenu conseiller du président pour les affaires arabes et du Moyen-Orient après son investiture le 20 janvier dernier.