Laila Soueif, la mère de Alaa Abdel Fattah. Photo d'archives AFP
La mère de l'opposant égypto-britannique Alaa Abdel Fattah a annoncé mardi durcir sa grève de la faim entamée en septembre 2024 à Londres afin de faire pression sur le gouvernement britannique pour obtenir la libération de son fils emprisonné en Egypte. Laila Soueif, 69 ans, avait allégé sa grève de la faim en mars, indiquant alors avoir « de l'espoir » pour son fils.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer avait déclaré qu'il avait « insisté » pour la libération de M. Fattah lors d'un appel avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Laila Soueif ingérait 300 calories par jour, via l'absorption d'une solution liquide, mais s'interdisait toujours de manger des aliments solides, selon elle. Deux mois plus tard, son fils est toujours emprisonné en Egypte. « Je vais faire une grève de la faim totale, ce qui signifie que je ne prendrai aucune calorie », a-t-elle dit à l'AFP devant Downing Street, où se trouve la résidence officielle du Premier ministre. Elle assure également qu'elle va recommencer à manifester devant Downing Street une heure chaque jour de la semaine.
Son fils, Alaa Abdel Fattah, un blogueur et opposant politique, a été arrêté en septembre 2019 après avoir partagé un texte sur la torture dans les geôles égyptiennes. Il a été condamné en 2021 à cinq ans de prison pour « diffusion de fausses informations ».
Depuis, sa famille se bat pour obtenir sa libération, notamment auprès des autorités britanniques. Le militant a obtenu la nationalité britannique en 2022, par l'intermédiaire de sa mère née au Royaume-Uni. Laila Soueif est elle-même une figure de la lutte pour les droits humains en Egypte.