
Le mystérieux édifice du Hermel, visible de loin, annonce une arrivée imminente au village. Photo d'archives L'OLJ
Le service de la Sécurité de l’État a brièvement arrêté samedi le caïmacam du Hermel (Békaa nord), Talal Kataya, sur la base d’accusations d'une « disparition » d’autorisations accordées à des délégués de la liste connue pour être en rivalité avec la liste appuyée par le tandem chiite dans la ville, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah.
Cette liste, dont les autorisations ont « disparu », est appuyée par Ali Sabri Hamadé, fils d’un homme politique bien connu de la région. Cette arrestation intervient à la veille des élections municipales qui ont lieu dimanche dans la Békaa et dans la mohafazat de Baalbeck-Hermel.
Cependant, à la demande du procureur général de la Békaa Mounif Barakat le caïmacam Kataya a été libéré « pour sauvegarder la bonne marche de l’opération électorale », selon les informations de notre correspondante. Force est de constater que cette libération ne l’innocente pas pour autant.
Malgré cette relaxe, et l’incertitude quant à d’éventuelles poursuites ultérieures suite à cette affaire, l’arrestation d’un fonctionnaire aussi haut-placé pour une affaire de corruption électorale, qui plus est au bénéfice de listes du tandem chiite dans un de leurs fiefs, reste un précédent inédit.
Pourquoi alors le libérer? Son arrestation était un moyen de montrer l’exemple afin que les élections se passent dans les meilleures conditions et non pas en le relâchant. Peut on comprendre que l’état continue de trembler face aux voyous qui menacent la sécurité de notre pays en le menaçant du pire, si leurs ordres et leurs méthodes sont contestés? Comment entend il alors restaurer l’autorité sur tout le territoire alors que ses représentants se montrent fébriles au moindre éclat de voix?
11 h 48, le 19 mai 2025