Le Premier ministre libanais Nawaf Salam, le 8 février 2025 à Baabda. Photo AFP
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a affirmé vendredi dans une interview accordée au quotidien panarabe al-Chark al-Awsat qu'il n'y aura « aucun recul par rapport au projet visant à garantir que toutes les armes relèvent exclusivement de l'autorité de l'État, lequel est responsable de la défense de tous ses citoyens ».
« Seul l'État doit avoir le dernier mot en matière de guerre et de paix, et il est le seul responsable de la défense de tous ses citoyens, sans exception », a déclaré M. Salam. Il a par ailleurs ajouté que les autorités travaillent à assurer le retrait total de l'armée israélienne du territoire libanais et à prévenir toute forme d'agression.
Un nouveau départ prometteur
Nawaf Salam a déclaré que le Liban avait « réussi à jeter les bases d'un nouveau départ prometteur, malgré les nombreux défis auxquels est confronté le projet de rétablissement de la confiance et de poursuite des réformes ». Il a ajouté que les députés du Hezbollah ont accepté la déclaration ministérielle, par laquelle le gouvernement a obtenu la confiance. Cette déclaration stipule explicitement que les armes doivent être exclusivement aux mains de l'État, et que ce dernier doit affirmer son autorité sur l'ensemble du territoire national, conformément à l'accord de Taëf.
Le Premier ministre a par ailleurs loué les efforts de l'armée libanaise, notamment son déploiement au Liban-Sud, le démantèlement des structures militaires du Hezbollah, son contrôle de la frontière syrienne, ses opérations de lutte contre la contrebande et le renforcement de la sécurité à l'aéroport.
Restaurer la confiance
Le chef du gouvernement a souligné l'importance de restaurer la confiance des partenaires arabes et des alliés internationaux du Liban. S'exprimant avant son départ pour Bagdad, à la tête de délégation libanaise attendue au sommet de la Ligue arabe samedi, il a affirmé qu'il était porteur d'un « message de promesse et d'espoir » à l'intention des dirigeants arabes.
Nawaf Salam a également évoqué les mesures prises pour accueillir tous les visiteurs, en particulier ceux en provenance des pays du Golfe, en renforçant la sécurité et les services à l'Aéroport international de Beyrouth.
Les Émirats arabes unis ont officiellement levé depuis le 1er mai l'interdiction de voyager au Liban imposée à leurs ressortissants depuis quatre ans. Cette décision fait suite à la récente visite du président de la République Joseph Aoun à Abou Dhabi, où il a rencontré son homologue des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.
Le retour dans le giron arabe
Abordant la position du Liban au sommet arabe prévu, M. Salam a poursuivi : « Nous y allons avec un message clair : le Liban est revenu dans le giron arabe et souhaite adhérer à la légalité arabe, ainsi qu'à la légalité internationale. »
Il a en outre salué la « scène majestueuse » en Arabie saoudite pendant la visite du président américain Donald Trump, y voyant le « signe d'une transformation régionale majeure. » Il a félicité le royaume de s'être imposé comme un acteur-clé dans les affaires mondiales et salué son rôle dans la levée des sanctions américaines contre la Syrie. »
Mardi, peu avant une rencontre avec son homologue syrien, le président américain avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie.