
L'avenue qui longe la côte à Aïn el-Mreissé, à Beyrouth. Photo d'illustration Philippe Hage Boutros/L'OLJ
Le déclin de l’activité commerciale continue en 2025, dans la foulée d’une année 2024 très difficile, selon l’indice développé par l’Association des commerçants de Beyrouth et Fransabank pour mesurer, chaque trimestre, le niveau des ventes de détail, et qui est calculé à partir de données recueillies auprès d’un « échantillon représentatif couvrant 45 secteurs de vente de biens et services ».
Si la base 100 de cet indice avait initialement été fixée au dernier trimestre 2011, les auteurs de ce rapport ont néanmoins décidé, compte tenu des récents événements majeurs qu’a connus l’économie libanaise, de revoir leurs calculs et d’adopter les chiffres du quatrième trimestre de 2019 comme base 100, tout en préservant la même méthodologie et les mêmes techniques de calcul.
L’indice ACB/Fransabank est ainsi passé de 31,37 points lors du quatrième trimestre 2024 à 30,01 points lors du premier trimestre 2025. Il enregistre une forte baisse en rythme annuel, alors qu’il atteignait 42,84 points au premier trimestre 2024 (-29,9 % en un an). Ce niveau reste cependant largement supérieur à son pire niveau depuis 2019, soit 16,93 points, enregistré à la fin du premier trimestre 2023, dernière période de forte instabilité de la livre libanaise.
Selon les auteurs du rapport, ces résultats négatifs contrastent avec la succession de développements positifs au Liban, « à commencer par l’élection du président de la République, suivie de près par la formation d’un nouveau gouvernement composé de personnalités hautement qualifiées et compétentes ». Cela s’est également accompagné d’un optimisme quant au « redressement économique tant attendu, avec des plans et des programmes monétaires, financiers, économiques, sociaux et d’entreprise, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles négociations avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, mais aussi au rétablissement des liens naturels avec les pays du Golfe, les pays donateurs et les pays prêteurs ».
Mais « la baisse continue de l’indice, malgré les développements positifs et le retour des expatriés pendant les vacances du Eid al-Fitr, indique que l’activité des consommateurs reste principalement dépendante des conditions politiques, financières et monétaires dans le pays, et qu’elle reste soumise à un certain degré d’incertitude quant aux développements à court terme », ajoutent-ils.
Au lieu de publier des "indices" sans aucune valeur, les crapules de Fransabank feraient mieux de travailler d'arrache-pied pour rembourser les epargnants dont les comptes sont bloques illegalement depuis 5 ans et demi. Si la presse Libanaise avait le moindre soupcon de decence, elle s'abstiendrait de servir de tribune aux mafieux des banques. A bon entendeur, salut.
12 h 32, le 16 mai 2025