L'avant-poste militaire israélien de Bayad Blida, vu en arrière-plan depuis le village libanais de Blida, dans le caza de Marjeyoun, le 16 avril 2025. Photo Matthieu Karam / L'Orient-Le Jour
Le ministre de l'Agriculture, Nizar Hani, a annoncé, mercredi, la mise en place d'un mécanisme visant à faciliter l'accès des agriculteurs aux terres frontalières, à l'issue d'une réunion avec le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Aroldo Lazaro.
La veille, le ministre avait fait état de « garanties que l'ennemi israélien ne fera pas de mal aux agriculteurs », bien que l'armée israélienne occupe toujours cinq points qu'elle juge « stratégiques » dans le Sud, plus de cinq mois après la trêve conclue avec le Hezbollah.
Coordination avec la Finul et l'armée
Le ministère de l'Agriculture a affirmé avoir été « informé de l'approbation de cette mesure, qui sera mise en œuvre dans le cadre d'un mécanisme de coordination efficace avec la Finul, de sorte à garantir les droits et la sécurité des agriculteurs », rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Il a ainsi appelé les agriculteurs qui possèdent des terres dans les zones concernées à contacter les chefs des départements régionaux du ministère afin d'entamer les procédures nécessaires.
Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, deux mois après l'escalade de la guerre entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne poursuit ses frappes au Liban, principalement dans le Sud et la Békaa. Les agriculteurs ont souvent fait l'objet d'attaques israéliennes pendant le conflit et après le début de la trêve.
En dépit des garanties annoncées par le ministre mardi, l'armée israélienne a demandé aux agriculteurs se trouvant dans la plaine de Majidiyé (caza de Hasbaya) de quitter les lieux, menaçant de les viser et de lancer des bombes en leur direction, selon notre correspondant au Liban-Sud. L'armée avait lancé des menaces similaires le 28 avril.