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Économie - Éclairage

Restructuration bancaire : à l’ABL, les colombes tentent le pari de la troisième voie

Si la ligne dure du lobby bancaire redouble de virulence, une partie croissante du secteur en est venue à reconnaître qu’un accord avec le FMI est devenu inévitable.

Restructuration bancaire : à l’ABL, les colombes tentent le pari de la troisième voie

Des déposants faisant la file devant une agence de la Fransabank à Beyrouth, le 26 septembre 2022. Photo Joseph Eid/AFP

Alors que le chantier de la restructuration bancaire et de la répartition des pertes connaît une accélération sensible depuis plusieurs semaines, les frictions – parfois anciennes – au sein du lobby bancaire semblent avoir repris de plus belle. Depuis la dernière assemblée générale extraordinaire de l’Association des banques du Liban (ABL), fin janvier dernier, le secteur affichait pourtant une image d’unité retrouvée : si son président, le PDG de la Bank of Beirut, Salim Sfeir, y a été autorisé à briguer un troisième mandat, la révision des statuts avait aussi permis l’élargissement du CA à deux nouveaux membres représentants des petites banques, qui craignaient de voir les plus gros établissements négocier une sortie de crise à leur détriment. Les premiers signes d’un clivage encore feutré ont cependant commencé à apparaître ces...
Alors que le chantier de la restructuration bancaire et de la répartition des pertes connaît une accélération sensible depuis plusieurs semaines, les frictions – parfois anciennes – au sein du lobby bancaire semblent avoir repris de plus belle. Depuis la dernière assemblée générale extraordinaire de l’Association des banques du Liban (ABL), fin janvier dernier, le secteur affichait pourtant une image d’unité retrouvée : si son président, le PDG de la Bank of Beirut, Salim Sfeir, y a été autorisé à briguer un troisième mandat, la révision des statuts avait aussi permis l’élargissement du CA à deux nouveaux membres représentants des petites banques, qui craignaient de voir les plus gros établissements négocier une sortie de crise à leur détriment. Les premiers signes d’un clivage encore feutré ont...
commentaires (8)

Comme dab, M. Younés sait parler finances sans jargonner, ce qui est un bonheur pour les néophytes comme moi. Ici, parler de "colombes" est excessif, je dirais plutôt "intérêts bien compris" mais, qu'importe, ça tombe bien et le gouvernement peut s'engouffrer dans cette brèche, si le Parlement le suit, pour opérer cette restructuration. Reste à savoir à quel prix: qui va rembourser les déposants des banques qui vont disparaître? Et suivant quelles modalités?

Marionet

11 h 59, le 24 avril 2025

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Commentaires (8)

  • Comme dab, M. Younés sait parler finances sans jargonner, ce qui est un bonheur pour les néophytes comme moi. Ici, parler de "colombes" est excessif, je dirais plutôt "intérêts bien compris" mais, qu'importe, ça tombe bien et le gouvernement peut s'engouffrer dans cette brèche, si le Parlement le suit, pour opérer cette restructuration. Reste à savoir à quel prix: qui va rembourser les déposants des banques qui vont disparaître? Et suivant quelles modalités?

    Marionet

    11 h 59, le 24 avril 2025

  • Il n’y a pas que les dépôts. La souffrance que les Libanais ont subi pendant ces 5 dernières années ne doit pas passer comme ça. Angoisser pour les économies de toute une vie, attendre des heures devant les banques, les stations d’essence, être privé du “confort" auquel on s’était habitué, vivre sans électricité, s’inquiéter de la pénurie de medicaments, ne plus pouvoir s'hospitaliser, et j’en passe ... la liste des souffrances est longue. Et tous ceux qui n’avaient pas de dépôts et qui se sont retrouvés dans un état de pauvreté indicible. Et non, je n’ai pas voté pour ces politiciens. N.H.

    Nada Haddad

    11 h 53, le 24 avril 2025

  • Très bon article. Trois problèmes: 1. La responsabilité des actionnaires devrait porter sur des malversations potentielles, non pas sur le fait d’avoir placé leur dollars auprès de la BDL. 2. Ni la BDL ni la BCC ne devraient être représentées au sein de la commission chargée de décider du sort des banques, puisqu’elles sont au moins aussi coupables que les banques de la crise. La commission doit être indépendante. 3. La décision de liquider ou non une banque ne doit pas être fonction de ses dépôts auprès de la BDL, qui se sont évaporés, mais de sa capacité à repayer les dépôts jusqu’à $100k.

    Akote De Laplak

    10 h 52, le 24 avril 2025

  • Les banquiers sont complices de la mafia politichienne qui a pille le pays. Il n'y a pas de justice sans redition des comptes. Je ne comprends pas pourquoi certains banquiers ne seraient pas mis en faillite et leurs biens confisques, alors qu'ils ont eux-meme mis en faillite et confisque l'epargne de plus de 800 000 foyers. L'arrogance et l'irresponsabilite de certains n'ayant pas de limites. Tfeeeeeehhhhhhh.

    Michel Trad

    10 h 39, le 24 avril 2025

  • 1. Ajustement comptable de la valeur des dépots : Déduction du trop perçu d'intéret, rapatriement des capitaux soustraits au système en appliquant des interets rebours, ajustements pour prise en compte des taux de change LBP/USD, ajustements pour abus de Sayrafa... 2. Prinicipe de remboursement : Pas de haircut. L'Etat rembourse la majeur partie (Plus de 75%) les banques le reste. + Vente d'actifs de l'Etat. On n'a jamais vu dans l'histoire un débiteur garder ses biens!. Durée peu importe: L'important c'est la confiance 3. Recapitaliser selon Bale 2. Actifs comptabilisés à 89000 LBP

    Moi

    10 h 00, le 24 avril 2025

  • "La mesure prévoit la saisie des biens meubles et immeubles, le gel de leurs comptes bancaires, une interdiction de quitter le territoire" je parie que la majeure partie de ces mssrs auraient exite le territoire avant terme, je parie surtout que la majeure partie ,95% de leurs avoirs se trouvent a l'etranger. combien parmi eux decideraient de declarer faillite penseriez vs ?

    L’acidulé

    09 h 53, le 24 avril 2025

  • Deux autre sources de fonds legitimes pour demarrer l'economie Libanaise: 1. Une partie des fonds Iraniens geles par les sanction occidentales: l'Iran a contribue a la destruction du Liban, on merite bien une compensation. 2. Les milliards de dollars accumules par des politiciens corrompus (bien connus, l'argent est traceable) et qui ont usurpe le peuple Libanais pendant des decennies.

    Cadmos

    07 h 17, le 24 avril 2025

  • Des informations intéressantes pour comprendre ce qui se passe, car le malheureux déposant ne sait plus à quelle sauce il va être mangé. Nos honorables banquiers savaient, en bons analystes financiers, que notre argent qu’ils ont généreusement offert à riad salameh, partait dans les poches de voleurs. Ils ont empoché des intérêts incroyables et nous ont laissé la note. La prochaine réunion de l’ABL devrait se tenir en prison car ces criminels n’ont jamais protégé notre argent . Bien au contraire.

    Goraieb Nada

    06 h 39, le 24 avril 2025

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