Le ministre libanais des Finances, Yassine Jaber, a révélé mercredi que « le Liban a obtenu un accord de principe pour augmenter la valeur du prêt accordé par la Banque mondiale pour la reconstruction, le faisant passer de 250 à 400 millions de dollars », a rapporté son bureau de presse.

À l’issue d’une réunion tenue à Washington avec un représentant de la Banque mondiale (BM), M. Jaber a précisé que « la valeur totale des prêts accordés au Liban, qui seront octroyés à des conditions avantageuses avec une période de remboursement pouvant aller jusqu’à 50 ans, s’élèvera à environ un milliard de dollars ». Cette enveloppe se répartit comme suit : 250 millions de dollars, approuvés et signés ce jour, seront alloués au secteur de l’électricité, notamment aux réseaux de transport ; 256 millions seront destinés à l’eau, 200 millions à l’agriculture, et 200 millions aux affaires sociales.

Le ministre et la délégation libanaise poursuivaient mercredi, pour la troisième journée consécutive, une série de rencontres en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM à Washington. M. Jaber a notamment rencontré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à qui il a affirmé que « le Liban fait des avancées sérieuses sur le plan des réformes et accélère l’adoption des législations nécessaires à leur mise en œuvre ». Il devait également s’entretenir dans la journée avec le président de la Banque mondiale.

Par ailleurs, lors d’une réunion avec le G24, un groupe qui rassemble plusieurs pays arabes, dont le Liban, l’Égypte et les Émirats arabes unis, ces derniers à titre d’observateurs, M. Jaber a mis en avant « la résilience des Libanais malgré les circonstances difficiles », saluant « leur esprit audacieux et pragmatique qui favorise la relance du pays ». Il s’est dit optimiste quant aux réformes engagées soulignant « l’importance de la coopération entre les branches exécutive et législative ». Il a rapporté que le président du Parlement est « déterminé à faciliter et accélérer l’adoption des lois réformatrices », condition essentielle à l’obtention d’aides et de prêts, et donc à l’avancement des chantiers de reconstruction, de relance et de réforme.