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Nos Lecteurs ont la Parole

Le court chemin

« Le procès à Socrate est en réalité le procès de Socrate à la démocratie athénienne : par sa « plaidoirie », devant ses juges, Socrate a entrepris d’ébaucher les contours d’un ethos politique intemporel, c’est-à-dire une manière d’être par rapport à la question centrale du vrai et du juste (appréhendés tant au plan philosophique que politique) qui continue de résonner dans nos esprits, à près de 2 500 ans de distance, et qui continuera de le faire dans les siècles à venir »... Pour le dire avec les mots de Savès, « de ce point de vue, le procès de Socrate c’est peut-être bien l’histoire d’un échec politique que l’Occident ne cesse, encore aujourd’hui, de payer au prix fort » (p. 146). Voici la prémonition de Socrate, Christian Savès ; La prémonition de Socrate, Nihilisme et démocratie. Alfio Nazareno Rizzo, Open édition Journals, 2015.

Un tournant capital démarque des nominations essentielles pour le rétablissement du pays. Cependant, l’état d’urgence est ce que toute personne peut offrir. De nombreux seniors ont défendu depuis plus de 50 ans une pratique humaine et citoyenne. Il serait intéressant de les inviter à partager comment ils ont défendu et préservé la paix malgré les préjugés et les faits accomplis. En gardant une pensée ouverte, libre et cohérente, ils ont marqué la différence d’une indépendance sans appartenances arbitraires et sans suivisme. Eux pratiquent le changement alors que d’autres attendent jusqu’à ce jour des solutions ailleurs. Malgré les humiliations et les parcours de survie depuis 1975 jusqu’à ce jour, le périmètre de la citoyenneté reste limité mais demeure la fierté de ces sages. Ils ont grandi en de rares temps de paix, largement interrompus par des guerres et des contextes axés sur des conflits multiples. La gérance économique du pays dépend certes de soutiens extérieurs, mais aussi de rapports interactifs strictement démocratiques. Nous avons besoin de nouvelles pages, pleines de dialogues ouverts, conséquents et constructifs à tous les niveaux, pour que la marge citoyenne s’élargisse avec nos belles coutumes. Pour que les valeurs de la République perdurent, elles ont besoin d’exemples vivants qui résistent tant bien que mal aux malheurs persistants. Ces seniors représentent le court chemin où prévaut la décence de subsister avec le minimum vital.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

« Le procès à Socrate est en réalité le procès de Socrate à la démocratie athénienne : par sa « plaidoirie », devant ses juges, Socrate a entrepris d’ébaucher les contours d’un ethos politique intemporel, c’est-à-dire une manière d’être par rapport à la question centrale du vrai et du juste (appréhendés tant au plan philosophique que politique) qui continue de résonner dans nos esprits, à près de 2 500 ans de distance, et qui continuera de le faire dans les siècles à venir »... Pour le dire avec les mots de Savès, « de ce point de vue, le procès de Socrate c’est peut-être bien l’histoire d’un échec politique que l’Occident ne cesse, encore aujourd’hui, de payer au prix fort » (p. 146). Voici la prémonition de Socrate, Christian Savès ; La prémonition de...
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