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Lifestyle - Tendances

Le « nail art » : de la création jusqu’au bout des ongles

Habituellement liés aux courants de la mode et ses nouvelles « créations » de plus en plus démesurées, les ongles, ou plutôt ce que l’on en fait, ont trouvé leur place dans les musées, et plus précisément le Smithsonian Institution.

Le « nail art  » : de la création jusqu’au bout des ongles

Des ongles signés Celeste Hamton. Photo tirée de son compte Instagram @celestial nails

Après avoir noté sur les réseaux sociaux que les ongles ouvragés devenaient la nouvelle star des tendances, éclipsant la manucure « traditionnelle », même sophistiquée, trois expertes des réseaux sociaux du Smithsonian American Art Museum, (SASM), Erin Blasco, Amy Fox et Sai Muddasani, ont récemment lancé le « Collaborative Nail Art Project ». Pour jeter la lumière sur un phénomène souvent dans la démesure, elles ont invité des artistes, spécialistes de ce style, à s’inspirer des collections du musée pour leur design des ongles. Car le Smithsonian Institution se veut pleinement engagé dans toutes les expressions artistiques qui pointent, repoussant encore plus loin ses limites en explorant, comme dans ce cas, cet aspect du monde de la beauté. 

Elles précisent : « La stratégie du Smithsonian est collaborative. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles manières de familiariser des personnes du monde entier avec les objectifs de l’institution. Cela signifie aussi que nous nous en inspirons nous-mêmes. » Aujourd’hui, arrêt donc sur les ongles, œuvres d’art signées par trois talentueuses expertes de l’enjolivement des mains que le Smithsonian a voulu accueillir dans son prestigieux giron.

La créativité de Santana Walker au Smithonian. Photo tirée de son compte instagram IndigiNails

Visions manucurées d’œuvres d’art

Leur mission était précise, réinterpréter dans une œuvre manucurée des grands maîtres de leur choix. Ces artistes new look, Celeste Hampton, Ameya Okamoto et Santana Walker, ont tiré leurs palettes et leurs inspirations respectives de trois œuvres de différentes factures qu’elles ont transposées sur les bouts de leurs doigts. Celeste Hampton a créé des ongles d’un blanc brillant rehaussés de touches de couleurs vives, reflet d’un portrait tout en clarté d’une jeune Afro-Américaine étendue sur un sofa. Impressionnée par une installation baptisée Electronic Superhighway, Ameya Okamoto a joué les prolongations, arborant sur ses doigts de longs ajouts ouvragés. Santana Walker, enfin, a modelé ses ongles selon la représentation du légendaire oiseau-tonnerre (thunderbird), un totem amérindien. 

Ce qui n’était donc au départ qu’une simple pratique de soin et de beauté des mains est devenu un phénomène généralisé où les ongles se transforment en œuvres d’art complexes. Ces créations sont ainsi exécutées sur les plus petits canevas qui soient.

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Une puissante esthétique personnalisée

Plus qu’une simple décoration, le nail art est à présent une puissante esthétique reflétant des identités personnelles, culturelles et même des mouvements sociaux. Amy Fox, l’une des responsables du projet, rappelle que ce format avait eu des antécédents : « Il s’agit d’une expression de soi par le biais de création d’œuvres d’art éphémères, portables et imaginatives, très souvent saisissantes. Des femmes noires emblématiques et avant-gardistes, dont la danseuse et artiste Josephine Baker, la chanteuse et actrice Diahann Carroll et l’athlète Florence “Flo-Jo” Griffith Joyner, ont joué un rôle déterminant dans l’introduction des manucures audacieuses, puis du nail art, dans la culture populaire. Le Musée national d’histoire et de culture afro-américaines, relevant du Smithsonian, retrace ces histoires d’ongles extraordinaires témoignant de la culture, du style, de l’entrepreneuriat et de la fierté afro-américains. »

La classique « French manucure » devenue obsolète. Photo d’illustration Bigstock

La « French manicure » pas si « French » que ça

D’une manière certes beaucoup plus timide, l’envie de donner un accent spécial aux mains a été marquée par l’adoption de la French manicure dans les années 1970. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, cette technique n’est pas née en France. Elle trouve son origine dans le grand Hollywood clinquant, où le manucure Jeff Pink avait donné naissance en 1975 à ce qui allait devenir le genre de nail art le plus célèbre du monde. À l’époque, la coutume voulait que le vernis à ongles des actrices soit assorti à chaque changement de robe, une opération qui prenait beaucoup de temps à l’équipe de tournage. Les réalisateurs ont alors commencé à demander aux manucures de trouver des looks neutres et facilement adaptables. Jeff Pink a donc eu l’idée de créer ce qui est aujourd’hui le modèle le plus célèbre de tous les temps : un rose doux bordé d’une fine bande blanche. Les actrices et les réalisateurs ont été séduits par la beauté et la simplicité d’un style aussi naturel et polyvalent, la repousse de l’ongle étant à peine visible et s’adaptant à toutes les tenues de scène. L’invention fait rapidement son chemin dans l’industrie de la mode et attire l’attention des stylistes. L’année suivante, lors de la Fashion Week à Paris, de nombreux mannequins défilent avec des ongles ainsi faits. Jeff Pink profite de l’occasion pour baptiser et présenter au monde sa création : la French manicure

La reine Elizabeth II herself en était également et en toute discrétion une fervente adepte, ses ongles toujours recouverts d’un rose tendre connu sous le nom de Ballet Slippers de la marque Essie. Une couleur neutre légèrement rosée qui allait avec toutes ses tenues. De plus, Sa Gracieuse Majesté avait demandé à toute sa cour d’en faire de même et personne (de Lady Di à Meghan Markel) n’a dérogé à cet édit de manucure royal.

Après avoir noté sur les réseaux sociaux que les ongles ouvragés devenaient la nouvelle star des tendances, éclipsant la manucure « traditionnelle », même sophistiquée, trois expertes des réseaux sociaux du Smithsonian American Art Museum, (SASM), Erin Blasco, Amy Fox et Sai Muddasani, ont récemment lancé le « Collaborative Nail Art Project ». Pour jeter la lumière sur un phénomène souvent dans la démesure, elles ont invité des artistes, spécialistes de ce style, à s’inspirer des collections du musée pour leur design des ongles. Car le Smithsonian Institution se veut pleinement engagé dans toutes les expressions artistiques qui pointent, repoussant encore plus loin ses limites en explorant, comme dans ce cas, cet aspect du monde de la beauté. Elles précisent : « La stratégie du Smithsonian est...
commentaires (1)

...Rien ne vaut le Naturel. ouf....

Marie Claude

11 h 23, le 22 avril 2025

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Commentaires (1)

  • ...Rien ne vaut le Naturel. ouf....

    Marie Claude

    11 h 23, le 22 avril 2025

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