Le président du Parlement Nabih Berri à Ain el-Tineh, le 5 mars 2024. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
Le président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, a assuré que sa formation politique n’était pas favorable à un report des prochaines élections municipales prévues à partir du 8 mai au Liban, un message qu’il avait déjà fait passer au début du mois. « Pour notre part, nous tenons à ce qu’elles soient menées à bien et nous ne sommes pas favorables à leur report à une date ultérieure », a-t-il déclaré dans un entretien au média Asharq al-Awsat.
« Amender la loi (...) est hors de question en raison du manque de temps, car nous n’avons plus de temps pour organiser les élections, et le simple fait de lancer le processus d’amendement conduira inévitablement à reporter les élections à la date fixée par le ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Ahmad Hajjar », a-t-il affirmé. À l’approche du scrutin, des propositions pour fixer par une loi la parité islamo-chrétienne à Beyrouth émergent. Instaurée par l’ancien Premier ministre Rafic Hariri dans la capitale, cette parité au niveau des 24 sièges du conseil municipal se retrouve menacée quand la compétition entre les listes s’accentue.
« L’alternative est de créer la coalition politique la plus large dans laquelle les partis politiques, les groupes et les familles sont représentées », a estimé dans ce cadre Nabih Berry.
Les dernières élections municipales au Liban ont eu lieu en 2016, et des conseils ont été élus pour six ans. Le scrutin a été reporté à trois reprises, en 2022, 2023 et 2024. Un grand nombre des conseils municipaux sont depuis démissionnaires ou incapables de mener leur tâche à bien, pour cause de manque de moyens financiers et humains. Le ministre de l'Intérieur Ahmad Hajjar avait annoncé début mars que la première phase des élections municipales débutera le 4 mai.