
L'une des entrées secondaires de la Banque du Liban, quartier Hamra à Beyrouth. Photo P.H.B
Lors de la cérémonie de passation des pouvoirs vendredi à la Banque du Liban (BDL), le nouveau gouverneur, Karim Souhaid, a appelé les banques à se recapitaliser de manière progressive sur la base des normes internationales, en soulignant que celles qui ne peuvent pas le faire devront fusionner, à défaut de quoi elles seront liquidées sans que les droits des déposants ne soient lésés.
« Préserver les droits des déposants »
« Toutes les banques doivent augmenter leur capital en injectant progressivement de nouveaux fonds », a plaidé M. Souhaid dans une allocution au siège de la BDL à Beyrouth. « Les banques qui ne peuvent ou ne veulent pas fusionner doivent le faire, et si elles sont dans l'incapacité de fusionner, elles seront liquidées de manière ordonnée, de sorte à préserver les droits des déposants », a-t-il poursuivi. Pour lui, il est de la responsabilité de l'État, des banques et de la banque centrale, de rembourser les dépôts, en accordant la priorité aux petits, puis moyens et grands déposants.
Les banques libanais imposent des restrictions illégales sur les dépôts depuis 2019, en raison de l'effondrement économique et financier du pays.
M. Souhaid a également promis de veiller à ce que la BDL « reste indépendante dans ses décisions et à l'abri de toute ingérence ». « Je préserverai l'indépendance du travail de la BDL par rapport aux pressions politiques et à l'influence du secteur bancaire et des organismes économiques », a-t-il assuré.
Le poste de gouverneur de la BDL est traditionnellement réservé à un chrétien maronite. Karim Souhaid a obtenu le soutien de 17 ministres sur les 24 du gouvernement de Nawaf Salam pour succéder à Wassim Mansouri, gouverneur par intérim depuis le 31 juillet 2023 et le départ de Riad Salamé, qui a occupé ce poste pendant 30 ans. Sa candidature était rejetée par le Premier ministre mais soutenue par le président Joseph Aoun, qui le considère comme le meilleur candidat pour diriger une institution entachée par une série de scandales de corruption et discréditée.
Toutes les transactions bancaires sont traçables, de sorte que tous les corrompus qui ont volé notre argent en collusion avec la banque centrale et les banques peuvent être interrogés. Mais il faut le vouloir ! Au lieu de chercher où trouver l’argent commençons par ouvrir les dossiers du ministère des finances , omniprésent à la banque centrale, et qui a approuvé toutes les dépenses publiques . Dites nous comment ont été dépensés les milliards et on vous dira qui sont les responsables du vol du siècle. Le ferons nous ?
07 h 33, le 05 avril 2025