
Gideon Saar, nommé ministre israélien des Affaires étrangères, a notamment prôné une annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Photo AFP
Le ministre israélien des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé jeudi, lors d'une rencontre à Paris avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, que l'État hébreu souhaitait « normaliser ses relations avec le Liban ». Il a également fait état de négociations en cours bien que cela pourrait sembler « prématuré du point de vue libanais ».
Concernant le Liban, où Israël a frappé à deux reprises la banlieue sud de Beyrouth en dépit du fragile cessez-le-feu conclu il y a 4 mois, M. Saar a affirmé que son pays souhaitait la stabilité au Liban, mais ne laisserait pas le mouvement pro-iranien Hezbollah « se réarmer ».
« Nous souhaitons normaliser nos relations avec le Liban », a assuré le chef de la diplomatie israélienne lors d'une conférence de presse. « C'est peut-être prématuré du point de vue libanais », a-t-il dit, tout en faisant part de début de négociations « sur certaines problématiques ». « Nous avons une équipe qui négocie sur (...) les différends à la frontière », a-t-il poursuivi.
Gideon Saar a par ailleurs affirmé que son pays souhaitait la stabilité au Liban, mais qu’il ne laisserait pas le Hezbollah « se réarmer ». « Il y a a une coopération entre l'Iran, le Hezbollah et le Hamas. Et nous ne laisserons pas faire les activités terroristes de là-bas contre Israël et nos civils », a enfin dénoncé le ministre.
L’État hébreu a procédé à une escalade de ses attaques la semaine dernière après deux tirs non revendiqués depuis le Liban-Sud sur les localités frontalières israéliennes. Depuis, la banlieue sud de Beyrouth a été frappée à deux reprises, faisant craindre un effondrement total du cessez-le-feu. Samedi, la Sûreté générale a annoncé l’arrestation de « plusieurs suspects » en relation avec ces récents tirs de roquettes.
L'envoyée spéciale adjointe des États-Unis au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, qui devrait se rendre au Liban demain, avait déjà appelé à un dialogue ouvert entre le Liban et Israël, affirmant que le président libanais soutenait les négociations diplomatiques. Un jour plus tôt, Joseph Aoun avait rejeté l'idée d'une normalisation, se disant toutefois ouvert à l'inclusion d'« experts civils » dans des groupes de travail avec Israël.