
Le président iranien Masoud Pezeshkian s'adressant aux membres du Parlement à Téhéran le 2 mars 2025, lors de la procédure de destitution du ministre des finances du pays. Atta Kenare / AFP
Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a annoncé dimanche le rejet par son pays de toute négociation directe avec les États-Unis, en réponse à une lettre de son homologue américain Donald Trump concernant l'avancée rapide du programme nucléaire iranien.
Ces déclarations, qui risquent d'exacerber les tensions entre les deux nations, constituent la première reconnaissance officielle de la position iranienne sur la missive de Donald Trump. Ce dernier n'a d'ailleurs pas tardé à le confirmer en menaçant la République islamique.
« Bien que cette réponse rejette la possibilité de négociations directes entre les deux parties », elle précise que « la voie des discussions indirectes reste ouverte », a indiqué M. Pezeshkian, selon l'Associated Press (AP). Celui-ci a par ailleurs indiqué que la poursuite des négociations dépendrait du « comportement » de Washington, rapporte l'agence de presse officielle Irna.
Lors d’une réunion du gouvernement, le président iranien a affirmé que « l’Iran n’a jamais fui le dialogue, mais que ce sont « les promesses non tenues de l’autre partie qui ont érodé la confiance, laquelle doit être rétablie ». « Bien que la réponse exclue la possibilité de discussions directes, elle laisse la voie ouverte à des négociations indirectes », a-t-il déclaré tout en insistant que « c’est le comportement des Américains qui déterminera la poursuite du processus de négociation », selon la même source.
Droits de douanes « secondaires »
Peu après l'annonce iranienne concernant les négociations directes avec Washington, le président américain Donald Trump a menacé l'Iran de bombardements et de tarifs douaniers secondaires dimanche si Téhéran ne parvenait pas à un accord avec les États-Unis sur son programme nucléaire.
« S'ils ne concluent pas d'accord, il y aura des bombardements », a déclaré M. Trump dans un entretien téléphonique avec la chaîne NBC, rapporté par Reuters. « Mais il est possible que s'ils ne concluent pas d'accord, je leur imposerai des droits de douane secondaires, comme je l'ai fait il y a quatre ans. »
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un terme technique, les tarifs secondaires sont des sanctions monétaires imposées aux pays qui commercent avec un pays avec lequel les États-Unis sont en désaccord. Pour simplifier, les États-Unis imposent à ces pays des droits de douane supplémentaires qui s'ajoutent à ceux déjà appliqués. Les partenaires du Venezuela en ont récemment fait les frais, se voyant imposer des droits supplémentaires de 25 % sur le prix des marchandises importées aux États-Unis, selon une autre annonce du président américain.
Le président Trump avait fait parvenir une lettre à Téhéran le 12 mars par l’intermédiaire d’un émissaire émirati. Si son contenu n’a pas été rendu public, Donald Trump a déclaré avoir demandé à l'Iran d’engager des discussions pour conclure un nouvel accord nucléaire, tout en menaçant d’une action militaire en cas de refus.
La position de Washington sur des négociations indirectes reste incertaine. Ce format de dialogue, intermittent depuis le retrait américain de l'accord nucléaire iranien en 2018 sous l'administration de Trump, n'a jusqu'ici pas abouti.
L'Iran, qui enrichit désormais de l'uranium à un niveau proche du grade militaire, persiste à affirmer la nature pacifique de son programme, malgré des déclarations de plus en plus belliqueuses de certains responsables. Ces tensions s'inscrivent dans un contexte de sanctions américaines et de reprise des hostilités dans la bande de Gaza.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain a martelé sa détermination à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme atomique. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de février a confirmé l'accélération de la production d'uranium hautement enrichi.
Mais qu’est-ce qu’ils ont ces gens de l’axe de la guerre ? Même au Liban, on entend ces idioties. « NON AUX NÉGOCIATIONS DIRECTES, OUI AUX NÉGOCIATIONS INDIRECTES « mais ils dont débiles ou quoi? Qui veut la paix? négocie. POINT. Franchement, ceux qui demandent des négociations indirectes sont des crétins. C’est mon avis. Merci de publier svp, un avis au nom de la liberté d’expression. Sans censure.
19 h 41, le 30 mars 2025