
Le drapeau italien lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024.
Le gouvernement ultraconservateur italien a restreint vendredi les conditions de naturalisation par droit du sang, limitant désormais cette possibilité à deux générations, une mesure frappant d'abord les descendants d'émigrés en Amérique du sud et en particulier les Argentins. Il faut désormais être de père ou de grand-père né en Italie pour demander la nationalité, alors qu'un arrière ou arrière-arrière-grand-père suffisait jusqu'à présent, selon la réforme de la « Ius sanguinis » adoptée en conseil des ministres.
Les conditions sont appelées à être encore durcies, puisqu'à terme « il sera imposé aux citoyens nés et résidant à l’étranger » et naturalisés italiens de « maintenir des liens réels avec notre pays, en exerçant les droits et les devoirs des citoyens au moins une fois tous les 25 ans ». Ces droits et devoirs n'ont pas été précisés.
« Le principe du droit du sang ne sera pas aboli et de nombreux descendants d'émigrants pourront toujours obtenir la nationalité italienne », a assuré le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, à l'issue du conseil des ministres. « Mais des limites précises seront fixées, notamment pour éviter les abus ou la +commercialisation+ des passeports italiens. La nationalité doit être une chose sérieuse », a-t-il ajouté.
Le ministère cite comme exemple l'Argentine où 20.000 descendants d'immigrants italiens ont obtenu la nationalité italienne en 2023 en vertu du droit du sang, puis 30.000 en 2024. Au Brésil, 14.000 personnes ont obtenu la nationalité en 2022 et 20.000 en 2024, selon la même source.
Selon une estimation du ministère italien des Affaires étrangères, avec la loi qui était en vigueur jusqu'à présent, quelque 60 à 80 millions de personnes dans le monde pourraient réclamer la nationalité italienne.
Le gouvernement ultraconservateur italien a restreint vendredi les conditions de naturalisation par droit du sang, limitant désormais cette possibilité à deux générations, une mesure frappant d'abord les descendants d'émigrés en Amérique du sud et en particulier les Argentins. Il faut désormais être de père ou de grand-père né en Italie pour demander la nationalité, alors qu'un arrière ou arrière-arrière-grand-père suffisait jusqu'à présent, selon la réforme de la « Ius sanguinis » adoptée en conseil des ministres.Les conditions sont appelées à être encore durcies, puisqu'à terme « il sera imposé aux citoyens nés et résidant à l’étranger » et naturalisés italiens de « maintenir des liens réels avec notre pays, en exerçant les droits et les devoirs des citoyens...