
Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah. Photo ANI
Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a estimé qu’Israël profitait de « la faiblesse de l’État, de ses moyens limités et de son manque de courage », au lendemain de frappes israéliennes au Liban-Sud et dans la Békaa, qui ont fait sept morts et quarante blessés.
Dans ce cadre, il a demandé au gouvernement de « prendre une décision nationale pour protéger la souveraineté » du pays, « en utilisant tous les moyens disponibles, comme il s'est engagé dans sa déclaration ministérielle », sans « se contenter (…) de déclarations », rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Il convient cependant de signaler que la déclaration ministérielle du gouvernement Salam, qui s’inscrit dans le prolongement du discours d’investiture du président de la République Joseph Aoun, est la première depuis les accords de Taëf, à ne faire aucune mention du « droit du peuple à résister par tous les moyens à l’occupation israélienne ». La nouvelle équipe ministérielle a plutôt insisté sur le fait que « l’État est entièrement responsable de la défense de son territoire » et doit « détenir le monopole des armes ».
« L'équation qui protégera les Libanais »
« Le Premier ministre (…) est tenu d'informer les Libanais de l'équation qui les protégera de l'agression israélienne continue, et du moment où elle commencera à être appliquée pour arrêter l'effusion de sang » a-t-il également ajouté.
Fustigeant en outre « certaines voix libanaises qui adoptent entièrement les allégations israéliennes, font la promotion de la guerre israélienne contre le Liban, considérant cela comme une opportunité pour se débarrasser de la résistance », Hassan Fadlallah a tenu à justifier le rôle de cette dernière, qui « n'est pas simplement un mot écrit à l'encre (...) que l'on peut effacer ou mettre de côté par une déclaration ».
« Depuis 1948, les habitants du Sud demandent à leur État de les défendre et de les protéger, et jusqu'à présent, ils ne l'ont pas trouvé. C'est pourquoi la résistance est née, elle qui a libéré la patrie et appelé l'État à assumer ses responsabilités pour le défendre » a-t-il lancé.
Ces propos font écho à ceux du mufti jaafarite, le cheikh Ahmad Kabalan, qui avait affirmé vendredi qu' « effacer la résistance reviendrait à effacer le Liban et sa souveraineté ».
Deux autres députés du Hezbollah ont commenté les événements durant le week-end.
« Les circonstances par lesquelles passe le pays, et le Liban-Sud en particulier, nécessitent beaucoup de sagesse et de patience, et beaucoup de courage en même temps », a estimé Ali Fayad au cours d’une cérémonie funéraire au Liban-Sud. « Il est indispensable que tous les Libanais soient conscients du jeu dangereux que joue Israël au Liban-Sud, en vue de retarder son retrait et d’empêcher les habitants de rentrer dans leurs villages frontaliers, allant jusqu’à tenter de provoquer une nouvelle guerre », a-t-il ajouté.
Participant à une autre cérémonie funéraire, cette fois à Beyrouth, le député Ibrahim Moussaoui a assuré que « le Hezbollah est un parti organisé et discipliné, qui a l’habitude de revendiquer clairement ses actions », justement pour éviter que personne n’utilise cela comme prétexte » en vue de mener des attaques contre le pays.
Est ce que le HB considérait l’état libanais comme étant un état fort avant de prendre unilatéralement la décision d’entraîner notre pays dans cette guerre injustifiée.? Il a tout fait pour saquer ses institutions et affaiblir son armée avec une terreur sans précédent. Il vient de se rappeler à son bon souvenir maintenant qu’il est vaincu et lâché par ses maîtres? Non, ça ne fonctionne pas de la sorte. Le temps de rendre compte aux citoyens qu’il a sacrifié est venu. On ne peut pas anéantir une démocratie puis venir réclamer qu’elle le sauve du pétrin dans lequel il s’est volontairement jeté
10 h 50, le 24 mars 2025