De la fumée après des frappes israéliennes sur Kfar Melki, au Liban-Sud, le 22 mars 2025. Photo AFP / MAHMOUD ZAYYAT
Des tirs de roquettes depuis le Liban-Sud en direction de Metoula, dans le nord d'Israël, ont provoqué samedi un déferlement de feu israélien, avec deux vagues de frappes distinctes, en début d'après-midi et dans la soirée, qui ont fait au moins huit morts, dont une fillette de nationalité syrienne, selon les informations de notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah.
Dans la soirée, ces frappes israéliennes ont visé des villages des cazas de Tyr, Nabatiyé et Jezzine, ainsi qu'un bâtiment de la ville de Tyr elle-même, lequel a pris feu. Ce raid a fait deux morts, selon les informations de notre correspondant dans le Sud. Dans cette vague de frappes, une autre personne a également été tuée à Qlaylé, dans le caza de Tyr. L'aviation israélienne a en outre visé plusieurs localités de la Békaa et de la région du Hermel, comme Hoch el-Sayed Ali et Qasr, à la frontière avec la Syrie, et Saraïn.
Cinq morts à Touline, dont une fillette
En début d'après-midi, les frappes avaient également visé plusieurs zones du Liban-Sud, avec des tirs sur les cazas de Bint Jbeil et Hasbaya notamment, ainsi qu'un bâtiment de Touline, dans le caza de Marjeyoun. Cette dernière attaque a fait cinq morts. Deux d'entre eux étaient des combattants du Hezbollah, selon les annonces des funérailles publiées par leurs villages respectifs, un troisième est membre du mouvement Amal, et deux autres sont également des civils, un père de nationalité syrienne et sa petite fille.
Dans la matinée, des tirs d'artillerie et de mitrailleuse avaient déjà visé la zone frontalière en provenance d'Israël.
Dans des messages commentant ces deux vagues de frappes, l'armée israélienne, via son porte-parole arabophone Avichay Adraee, a dit avoir visé des « infrastructures terroristes » du Hezbollah, des lanceurs de roquettes, des dépôts d'armes, des combattants et un « quartier général » du parti chiite.
Trois roquettes lancées depuis le Liban vers Metoula
Ces séries de frappes meurtrières ont été lancées après qu'un tir de trois roquettes en provenance du Liban-Sud avait été intercepté dans le ciel de Adaïssé, face à Metoula côté israélien, par l'armée israélienne. Ce tir n'a toujours pas été revendiqué et le Hezbollah s'en est totalement dédouané, dénonçant des « prétextes » israéliens pour poursuivre leurs attaques sur le Liban malgré le cessez-le-feu. La branche armée du Parti syrien national social (PSNS), les « aigles du tourbillon », qui avait revendiqué plusieurs attaques de mortier contre le nord d'Israël pendant la dernière guerre, a également démenti toute implication.
L'armée libanaise avait de son côté annoncé avoir retrouvé trois lance-roquettes « improvisés » près d'Arnoun, à quelques kilomètres de Metoula, au nord du Litani, et les avoir démantelés.
« Metoula et Beyrouth subiront le même traitement »
Après ces tirs de roquettes présumés, les responsables israéliens avaient promis de riposter. Le chef d'état-major israélien, le général Eyal Zamir, avait ainsi promis une « réponse sévère », tandis que le ministre de la Défense, Israel Katz, avait affirmé qu'Israël « ne peut pas permettre des tirs depuis le Liban sur les communautés de Galilée (nord) ». « Nous avons promis la sécurité aux communautés de Galilée et c'est exactement ce qui va se passer, avait déclaré M. Katz. Le sort de Metoula est le même que celui de Beyrouth. »
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait dans la foulée ordonné à l'armée de frapper des dizaines de « cibles terroristes » au Liban.
Alors que les responsables libanais ont mis en garde contre le retour à la guerre au Liban et dénoncé les violations israéliennes, la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) avait, elle, « demandé instamment à toutes les parties de s'abstenir de prendre des mesures qui pourraient compromettre les progrès accomplis, en particulier à la lumière de la menace qui pèse sur la vie des civils et de la stabilité fragile que la région a connue au cours des derniers mois. Toute nouvelle escalade dans ce contexte instable pourrait avoir de graves conséquences pour la région ».
Depuis l'annonce du cessez-le-feu entre le Liban et Israël, le 27 novembre 2024, un seul tir d'obus avait été revendiqué par le Hezbollah en direction d'une position israélienne en territoire contesté, la nuit du 1e décembre. Cette frappe avait provoqué également une riposte sévère, qui avait fait 11 morts, sur un total de plus de cent tués au Liban depuis fin novembre. La trêve avait mis fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah qui avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le Hamas au début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
Il est imperatif que le gouvernment et l'armee controlent immediatement completement la securite en prenant en charge le monopole des armes, commencer par eriger des barrages partout et desarmer tout le Liban, sans exceptions, a commencer par les armes lourdes, et plus tard, les armes legeres....Sinon, le pays sera perdu et sombrera plus encore dans le chaos, la pauverete et l'insecurite: il s'agit de saisir cette opportunite immediatement: Soyez fermes!
08 h 50, le 23 mars 2025