
Des hommes à moto passent devant un char de l'armée syrienne prêt à être remorqué vers la frontière avec le Liban, le 17 mars 2025 à Qoussair, en Syrie. REUTERS/Karam al-Masri
Le ministère de la Défense syrien a annoncé mardi sur son compte Telegram que les forces de sécurité « continuent de sécuriser et de ratisser la frontière avec le Liban ». Une déclaration qui intervient alors que Beyrouth et Damas ont convenu lundi soir d'un cessez-le-feu à la frontière, après des affrontements violents dimanche et lundi.
Un calme précaire régnait mardi matin à la frontière libano-syrienne, qui a connu une poussée de fièvre entre des habitants libanais majoritairement chiites et réputés proches du Hezbollah et des membres des forces armées syriennes, rapporte notre correspondante dans la région Sarah Abdallah. Malgré la cessation des hostilités, des habitants ont toutefois rapporté des tirs du côté syrien, selon notre correspondante.
Alors que des informations faisaient état de nouveaux affrontements mardi soir entre les nouvelles autorités syriennes et les clans libanais dans la localité de Hoch el-Sayyed Ali, une source militaire a indiqué à L'Orient-Le Jour que « ces tirs ont lieu dans la partie syrienne ». « Il n'y a rien du côté libanais », a ajouté la source. En soirée également, les dépouilles de deux frères, qui auraient été tués par les forces de sécurité syriennes à Fadiliyé, en Syrie, ont été remises au Liban via le passage de Joussi, a rapporté notre correspondante dans la Békaa.
La Fédération des municipalités du Hermel avait appelé les écoles à fermer leurs portes mardi. Les affrontements ont endommagé le bâtiment de l’école secondaire de Lebbaya.
Au moins six personnes ont été tuées dans les villages frontaliers et 42 personnes blessées et hospitalisées. Les affrontements ont également causé des dégâts au niveau des habitations dans la région. Côté syrien, le bilan des affrontements reste inconnu. Selon des informations relayées par notre correspondante, les frappes ont fait des victimes.
Le Hezbollah a nié pour sa part « toute implication » dans ces incidents.
Les nouvelles autorités syriennes avaient annoncé en février le lancement d'une campagne de sécurité dans la province de Homs, frontalière du Liban, visant à fermer les routes de contrebande avec ce pays. Elles ont accusé le Hezbollah, allié du président renversé Bachar el-Assad, de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.
Ils vont finir le travail de leur coté a nous de mettre de l'ordre du notre. Le temps des trafiquants est fini. C'est l’opportunité idéale pour que le gouvernement confisque les armes des voyous des clans tout le long de la frontière. Cela nous évitera plus de troubles inutiles.
09 h 16, le 19 mars 2025