Wajdi Mouawad. Photo Simon Gosselin
Lors de l’assemblée générale du personnel du 11 mars et du conseil d’administration du 12 mars, Wajdi Mouawad a officialisé son départ de la direction de La Colline – Théâtre National. Ce départ, qui prendra effet le 8 mars 2026, marque la fin de ses dix années à la tête de cette institution emblématique.
Nommé par décret présidentiel le 6 avril 2016, Wajdi Mouawad avait exercé un rôle intérimaire pendant neuf mois avant de se voir reconduit pour un mandat de trois ans en mars 2024. Cependant, l’artiste a annoncé sa décision de se concentrer pleinement sur sa carrière d’auteur et de créateur dans divers domaines de la création artistique, notamment la réalisation d’un long métrage, a-t-on appris de source proche de l’artiste.
« Malgré les défis majeurs auxquels a fait face le secteur du spectacle vivant, tels que la pandémie de Covid-19, l’occupation des théâtres, la crise inflationniste et la réduction des crédits alloués, Wajdi Mouawad a su mener son projet artistique avec conviction », peut-on lire dans le communiqué. Ce dernier précise que son mandat s’est structuré autour de quatre axes principaux : la valorisation des autrices et auteurs de théâtre, la promotion de la jeunesse, la diversité culturelle, et la connexion avec le territoire.
Par ailleurs, La Colline – Théâtre National fermera ses portes en juillet 2025 pour des travaux visant à améliorer les performances énergétiques du bâtiment, optimiser l’accueil du public et améliorer les conditions de travail des équipes. Durant cette fermeture, le théâtre continuera à proposer des programmes artistiques, offrant des rendez-vous réguliers avec les créateurs qui ont marqué les saisons passées.
La réouverture du théâtre est prévue pour le premier trimestre 2026, et une nouvelle direction prendra les rênes pour préparer le quarantième anniversaire de La Colline en 2027. Un nouveau chapitre s’ouvre donc pour la scène théâtrale de cette institution, après un mandat qui aura indéniablement marqué l’histoire de la culture à Paris.
Sollicité par L’Orient-Le Jour pour un commentaire, le dramaturge libano-canadien n’a pas encore réagi.