
Des agents de sécurité entrant dans la ville de Banias, sur le littoral syrien, le 7 mars 2025. Photo AFP
Le Hezbollah, ancien allié du régime déchu de Bachar el-Assad, a démenti samedi toute implication dans les violences sur le littoral syrien, qui ont fait plus de 500 morts parmi lesquels plus de 500 civils alaouites « exécutés » par les nouvelles forces de sécurité. Au Liban, le Parti socialiste progressiste (joumblattiste) a pour sa part dénoncé des « tentatives extérieures » de déstabiliser la Syrie.
« Le nom du Hezbollah commence à être lié aux événements en Syrie et le parti est accusé d'être partie prenante au conflit en cours », a souligné le parti chiite dans un communiqué de son bureau de presse. « Le Hezbollah dément clairement et catégoriquement ces allégations sans fondement et appelle les médias à faire preuve d'exactitude dans leurs informations et à ne pas se laisser entraîner dans des campagnes de désinformation qui servent des objectifs politiques et des agendas étrangers suspects », ajoute le texte.
Premier accès de grande violence depuis la chute d'Assad
Le Hezbollah fait partie des rares responsables et partis libanais à s'être tu jusqu'à présent sur la situation en Syrie, qui connaît son premier accès de violences depuis la prise de pouvoir le 8 décembre d'une coalition rebelle emmenée par le groupe islamiste radical sunnite Hay'at Tahrir el-Cham (HTC). Les affrontements en Syrie ont éclaté jeudi après plusieurs jours de tensions dans la région de Lattaquié, un bastion de la minorité musulmane alaouite, dont est issu le clan Assad. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 500 civils alaouites tués depuis jeudi dans l'ouest du pays. L'OSDH a indiqué que « 532 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte syrienne et des montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés ». Cela porte le bilan des violences à 745 morts, dont 213 membres des forces de sécurité et des combattants loyaux au clan Assad, selon la même source.
Le Hezbollah était un allié fidèle du régime de Bachar el-Assad et la chute de ce dernier a contribué, en plus de la guerre avec Israël, à la perte de vitesse du parti chiite sur la scène politique au Liban. Vendredi, après des tensions également dans la région de Homs, qui fait face côté libanais au Hermel et au nord de la Békaa, des sources locales contactées par notre correspondante dans cette région, Sarah Abdallah, avaient affirmé, que ni le Hezbollah ni les clans de la région n’avaient l’intention de s'impliquer dans les tensions en Syrie. Des affrontements avaient pourtant éclaté en février entre membres de ces « clans », principalement chiites et présumés proches du Hezbollah, et les forces de sécurité syriennes.
« Tentatives de déstabilisation » de la Syrie
De son côté, le PSP a déploré dans un communiqué les violences dans l'Ouest syrien et dénoncé des « tentatives extérieures » de porter atteinte à la situation sécuritaire en Syrie. « Les événements qui se déroulent sur le littoral syrien s'inscrivent dans le cadre de tentatives extérieures de déstabiliser la Syrie », a dénoncé le PSP dans un communiqué. Le parti a estimé que cela constitue « une menace pour la sécurité de toute la région ». Le parti joumblattiste a appelé à ne pas « tomber dans les pièges que les vestiges de l'ancien régime veulent poser pour se venger de la nouvelle administration, qui l'a renversé ». Il a exprimé l'espoir d'un retour « au calme et au respect de la loi », estimant nécessaire de « soutenir le processus de reconstruction du nouvel État syrien, de son armée et de ses forces de sécurité ».
Walid Joumblatt, qui a longtemps dirigé le PSP et continue d'être une figure de proue du parti, était le premier responsable libanais à se rendre à Damas pour féliciter le nouveau président Ahmad el-Chareh, après la chute du régime Assad. Le leader druze a également appelé dans la semaine à la prudence face à des tentatives de déstabilisation, selon lui israéliennes, visant la communauté druze.
Si ce n’est toi c’est donc ton frère. Ce voyou promu général par le frère du boucher à à son actif plus d’un crime contre l’humanité et est connu comme étant l’exécuteur des projets des mollahs comme notre feu résistant de pacotille.
12 h 35, le 11 mars 2025