L'administration américaine a rejeté un plan de reconstruction de Gaza adopté mardi par les dirigeants arabes, qui écarte le Hamas et se veut une alternative au projet du président Donald Trump visant à placer le territoire sous contrôle des États-Unis, a-t-on appris de source officielle.

« La proposition ne prend pas en compte la réalité selon laquelle Gaza est aujourd’hui inhabitable. Ses habitants ne peuvent pas vivre dignement dans un territoire recouvert de débris et d’engins explosifs », a déclaré mardi soir Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, dans un communiqué cité par CNN. « Le président Trump maintient sa vision d’une reconstruction de Gaza sans le Hamas. Nous attendons avec impatience d'autres discussions pour apporter la paix et la prospérité à la région », a-t-il ajouté.

Réunis au Caire, les dirigeants de la Ligue arabe ont mis en garde contre les tentatives « odieuses » de déplacement de la population de Gaza et ont appelé à unifier les Palestiniens sous l’égide de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le Hamas ne fait pas partie. Ils ont convenu de créer un fonds pour financer la reconstruction de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, et ont sollicité une contribution internationale pour accélérer le processus. Durant une période transitoire, la bande de Gaza serait administrée par un comité de technocrates palestiniens, avant que l'Autorité palestinienne (AP) n'en reprenne le contrôle.

Le plan présenté par l’Égypte a déjà été rejeté par Israël, qui promet d’éliminer le Hamas et exclut tout rôle futur pour l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée. Sur X, la diplomatie israélienne a accusé l'AP d’avoir «démontré à plusieurs reprises sa corruption, son soutien au terrorisme et son incapacité à gérer la situation». Elle a également reproché aux pays arabes de « rejeter l’opportunité que représente le plan américain sans même lui donner une chance équitable et de continuer à proférer des accusations infondées contre Israël ».

De son côté, le Hamas a « salué » l’initiative arabe ainsi que la création d’un comité chargé de gérer Gaza après la guerre.