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Culture - Musique

Boris Berezovski : entre virtuosité et frustrations

Le célèbre pianiste russe a donné le « la » à la cuvée 2025 du festival al-Bustan.

Boris Berezovski : entre virtuosité et frustrations

Le pianiste russe Boris Berezovski au Festival al-Bustan 2025. Photo avec l’aimable autorisation du festival al-Bustan

Un brin décevant, le récital de Boris Berezovski ce mercredi 26 février. Décevant par le changement de programme, la 2e Rhapsodie Hongroise de Liszt fut remplacée par le 2e Scherzo de Chopin et la 12e Rhapsodie par 2 études, toujours de Frédéric Chopin. Il nous semble aussi qu’il devait jouer Mazepa, une des 12 études d’exécution transcendantale de Franz Liszt, elle aussi annulée.

Décevant, aussi, quant à son interprétation de la Waldstein de Beethoven et du 2e Scherzo de Chopin. Quand un mélomane choisit d’aller à un récital, c’est soit pour le pianiste, soit pour le programme. Et souvent, c’est pour les deux. En ce qui concerne Boris, c’était pour les deux. La Waldstein fut rapidement expédiée. Le Scherzo de Chopin noyé dans la pédale, où tout était assez confus. Les « fa » du suraigu complètement escamotés en comparaison avec le jeu du pianiste canadien Tony Yike Yang qui s’est produit il y a quelques jours à l’Université antonine.

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Quant à la Mephisto Valse, la Ballade no. 2 et la Rhapsodie Hongroise no. 12, le perpétuel pensionnaire du Bustan nous a gratifiés d’un jeu étincelant par l’amour du jeu. Ici, il donne libre cours à sa virtuosité, sans pour autant se départir de cette distinction, de cette mesure qui caractérisent son art. Faut-il les lui reprocher exceptionnellement ici ? On souhaiterait en tout cas voir apparaître, çà et là, cette pointe de « kitsch » à laquelle Liszt aime parfois sacrifier et qui est comme le sel dans ses Rhapsodies. Mais la noblesse de Berezovski, pianiste qu’on vénère et qu’on aime, reprend ses droits dans les deux études de Chopin. Le pianiste a certainement une présence humaine, même cordiale. Son jeu est généreux, le phrasé solide et robuste, la sonorité timbrée dans la Ballade no. 2.

Décidément, Franz Liszt est fait pour lui et cette Mephisto Valse, où la précipitation un peu chaotique des volets extrêmes relève davantage de l’impulsion nerveuse que d’une tension interne véritable, alors même que les épisodes mélodiques médians échappent joliment, d’ailleurs, à toute injonction infernale.

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Le pianiste russe a repris la scène hier soir pour un programme mêlant Debussy dans sa version la plus classique et des standards du jazz. L’accompagnaient sur scène Vlad Botvinovskiy (accordéon), Nidal Abou Samra (saxophone), Khachatur Savzyan (contrebasse) et Fouad Afra (batterie).

Rappelons que la 31 édition du festival al-Bustan, placée sous le thème évocateur « A New Dawn » (Une aube nouvelle), s’étendra jusqu’au 23 mars, avec une série de douze concerts prometteurs.

Prochain grand rendez-vous les 2 et 3 mars avec Lebanon In a Song (Le Liban en une chanson), une création exclusive du festival, en collaboration avec Georges Khabbaz. Cette performance inédite réunira des musiciens orientaux sous la direction de Lubnan Baalbaki, pour une immersion musicale profondément ancrée dans les rythmes et les sonorités du Liban. Un moment à ne pas manquer.

Un brin décevant, le récital de Boris Berezovski ce mercredi 26 février. Décevant par le changement de programme, la 2e Rhapsodie Hongroise de Liszt fut remplacée par le 2e Scherzo de Chopin et la 12e Rhapsodie par 2 études, toujours de Frédéric Chopin. Il nous semble aussi qu’il devait jouer Mazepa, une des 12 études d’exécution transcendantale de Franz Liszt, elle aussi annulée.Décevant, aussi, quant à son interprétation de la Waldstein de Beethoven et du 2e Scherzo de Chopin. Quand un mélomane choisit d’aller à un récital, c’est soit pour le pianiste, soit pour le programme. Et souvent, c’est pour les deux. En ce qui concerne Boris, c’était pour les deux. La Waldstein fut rapidement expédiée. Le Scherzo de Chopin noyé dans la pédale, où tout était assez confus. Les « fa » du suraigu complètement...
commentaires (2)

Je ne sais pas ce qui est arrivé à M. Berezovski, mais sa soirée d’ouverture a malheureusement été très décevante. Plusieurs spectateurs, moi y compris, ont quitté pendant l’entracte. De plus, les amis qui ont assisté à la deuxième partie m’ont indiqué qu’elle était encore plus décevante que la première. Je pense que, dans un souci d’intégrité intellectuelle et artistique, et dans l’intérêt même de ce magnifique festival, il serait important de faire part à M. Berezovski de l’impression ressentie par certains de ses anciens admirateurs.

Gabriel Sara

01 h 27, le 01 mars 2025

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Commentaires (2)

  • Je ne sais pas ce qui est arrivé à M. Berezovski, mais sa soirée d’ouverture a malheureusement été très décevante. Plusieurs spectateurs, moi y compris, ont quitté pendant l’entracte. De plus, les amis qui ont assisté à la deuxième partie m’ont indiqué qu’elle était encore plus décevante que la première. Je pense que, dans un souci d’intégrité intellectuelle et artistique, et dans l’intérêt même de ce magnifique festival, il serait important de faire part à M. Berezovski de l’impression ressentie par certains de ses anciens admirateurs.

    Gabriel Sara

    01 h 27, le 01 mars 2025

  • Petite erreur de Joe. La soiree Jazz de Beregovsky est pour ce soir et non point hier soir.

    Michel Trad

    14 h 14, le 27 février 2025

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