Une délégation de Libanais déplacés des villages frontaliers avec la Syrie au niveau du Hermel, dans la Békaa-nord, a été reçue mercredi par le mufti de Baalbeck-Hermel, cheikh Bakr el-Rifaï, selon notre correspondante Sarah Abdallah. Ces habitants ont été chassés de villages où ils vivaient mais situés en terre syrienne à la suite d'affrontements armés avec les forces syriennes des nouvelles autorités de ce pays, qui faisaient précédemment partie du groupe Hay’at Tahrir el-Cham (HTC), ayant pris le contrôle du pays après la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre dernier.

Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion mercredi, les déplacés ont demandé au gouvernement libanais et aux forces de sécurité de travailler à les ramener chez eux. Ils ont aussi appelé les autorités syriennes à leur faire justice et à « préserver la diversité dans cette région », assurant « respecter la volonté et les choix du peuple syrien ».

Les déplacés ont revendiqué « une coopération entre les forces de sécurité des deux pays en vue de stabiliser ces régions frontalières ». Ils ont fait valoir que « leurs biens sont le fruit du travail de toute une vie et qu’il leur faudrait les récupérer le plus rapidement possible ».

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La frontière syro-libanaise, et notamment au niveau de Baalbeck-Hermel, est particulièrement poreuse et propice, au fil des années, à la contrebande. Les affrontements armés qui ont éclaté début février entre les forces syriennes et les clans libanais ont causé plusieurs morts, des blessés et des otages des deux côtés. Les clans libanais se sont finalement repliés derrière l’armée libanaise, du côté libanais de la frontière.