Un jeune homme a tué son frère dans le Akkar, au Liban-Nord, après une altercation verbale entre les deux frères, rapporte notre correspondant dans la région, Michel Hallak.

La dispute a éclaté entre les deux frères dans la localité de Wadi Khaled et a rapidement dégénéré en confrontation physique, jusqu'à ce que l'un d'eux use de son arme et tire sur son frère dans le cou. La victime a été transportée à l'hôpital le plus proche, où elle a succombé à ses blessures.

L'armée et les forces de sécurité se sont rendues sur les lieux et ont ouvert une enquête sur l'incident. Le tireur a pris la fuite, et des recherches sont en cours pour le retrouver.

La violence armée constitue un problème majeur de sécurité au Liban, où les armes circulent librement. L'accès facile aux armes à feu augmente considérablement le risque que les confrontations dégénèrent en drames mortels. Au cours de l'année écoulée, plusieurs fusillades ont éclaté dans le Akkar entre familles rivales ou même au sein de mêmes familles, cette région étant particulièrement touchée par la crise financière aiguë qui sévit dans le pays.

Au début du mois de février, l'ex-ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui avait annoncé une série de mesures de sécurité. Il a mentionné l'intensification des patrouilles sur l'ensemble du territoire libanais ainsi que le renforcement des effectifs des forces de l'ordre.

En janvier, une vague de crimes violents avait suscité une vive réaction du public, de nombreux citoyens exprimant leur frustration sur les réseaux sociaux et accusant les autorités de ne pas prendre de mesures suffisantes. M. Maoulaoui avait alors rejeté ces critiques, affirmant que bien que « ces actes n'aient pas pu être prévenus, leurs auteurs sont systématiquement interpellés ». Au cours d'une conférence de presse visant à rassurer la population, il avait indiqué que 1 920 arrestations ont été effectuées le mois dernier pour divers délits et annoncé des mesures supplémentaires, telles que le renforcement des patrouilles, l'augmentation des effectifs des forces de sécurité et l'interdiction la nuit à Beyrouth des mobylettes, qu'il considère comme liées à la criminalité.