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Politique - Vingt ans ans du 14 février 2005

Joseph Aoun rend hommage à Rafic Hariri « qui manque au Liban, à nouveau sur le chemin du renouveau »

Nawaf Salam écrit sur X qu'il n'y a pas de « stabilité et de sécurité » dans l'impunité.

Joseph Aoun rend hommage à Rafic Hariri « qui manque au Liban, à nouveau sur le chemin du renouveau »

Une banderole en hommage à Rafic Hariri dans le centre-ville de Beyrouth, le 14 février 2025. Photo Mohammad Yassine/L'OLJ

Le président libanais Joseph Aoun a rendu hommage vendredi à Rafic Hariri, ancien Premier ministre assassiné il y a tout juste 20 ans dans un attentat à la bombe à Beyrouth, saluant la mémoire d'une « grande figure nationale » et un « véritable homme d'État ».

« En ce 20e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri, nous nous souvenons aux côtés des Libanais de cette grande figure nationale qui a joué un rôle majeur dans le retour du Liban sur la scène mondiale grâce à sa présence constante et à ses relations internationales », a souligné le chef de l’État. Il a salué le fait que Rafic Hariri « a été le pionnier de la reconstruction après des années de guerre », et que ses positions politiques « ont constitué une pierre angulaire de la consolidation de l’unité nationale, de la protection de la paix civile et de l’application de l’Accord de Taëf », conclu en octobre 1989 entre les parties libanaises pour mettre un terme à près de 15 ans de guerre civile.

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Le Liban « à nouveau sur le chemin du renouveau »

Évoquant un « véritable homme d'État », Joseph Aoun a ajouté que l'ancien Premier ministre « nous manque aujourd’hui, alors que le Liban se trouve à nouveau sur le chemin du renouveau » après des mois de guerre dévastatrice et meurtrière entre le Hezbollah et Israël. Joseph Aoun a conclu son hommage en citant Rafic Hariri, qui avait déclaré que « personne n'est plus grand que son pays. »

Rafic Hariri a été assassiné le 14 février 2005, dans un attentat à la bombe à Beyrouth, provoqué par l'explosion d'une charge de 1 000 kg de TNT. Son assassinat a marqué un tournant au Liban, l'attentat ayant porté la trace du régime syrien qui occupait alors le pays depuis 1990. Après des semaines de manifestations massive contre la tutelle syrienne, le régime Assad avait fini par retirer ses troupes du Liban en avril 2005. Un tribunal international spécial, créé plusieurs années plus tard pour juger cette affaire, a reconnu un cadre du Hezbollah, allié de la Syrie au Liban, coupable de l'attentat, sans pouvoir l'arrêter.

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Cette 20e commémoration et le discours de Saad Hariri ont donc lieu dans un contexte de recul de l'influence de l'Iran et du Hezbollah, après plusieurs mois de guerre contre Israël qui lui ont porté des coups sévères, notamment l'assassinat de son chef, Hassan Nasrallah, en septembre 2024. Quant au régime syrien de Bachar el-Assad, il a été renversé le 8 décembre 2024.

« Pas de stabilité dans l'impunité »

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Nawaf Salam, qui s'était rendu au mausolée de Rafic Hariri pour lui rendre hommage en compagnie de plusieurs ministres de son gouvernement, avait écrit sur X qu'« à l'occasion du 20ᵉ anniversaire du martyr du président Rafic Hariri, la leçon à tirer est qu'il n'y a pas de stabilité ni de sécurité dans l'impunité ». « Aujourd'hui, nous rappelons l'héritage du grand martyr qui a servi le Liban, préservé son unité nationale et œuvré pour sa prospérité. Il aimait le peuple libanais et celui-ci l'aimait, et il était très respecté dans le monde arabe et dans le monde entier, laissant au Liban un atout moral et politique remarquable », a-t-il poursuivi.


Éclairage

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Le président du Parlement, Nabih Berry, a de son côté déclaré que « le pays a besoin d'un projet d'unité, de partenariat et de modération ».

L'héritage haririen « à travers Saad »

Le chef du Courant des Marada, Sleiman Frangié, a écrit sur X que « le Liban manque aujourd'hui d'hommes politiques et à l'occasion du 20e anniversaire » du 14 février 2005, « nous regrettons Rafic Hariri, personnalité nationale, modérée et homme de dialogue ». Il a estimé que son héritage se poursuit « à travers Saad Hariri », dans lequel il place son « espoir ».

De son côté, le député Michel Moawad a écrit que Rafic Hariri avait « unifié, de son sang, les Libanais, musulmans et chrétiens, les incitant à se révolter contre l'occupation syrienne et les politiques de tutelle, de domination et de suppression, exigeant la souveraineté, la vérité, la justice... et le Liban d'abord ». « Nous ne nous reposerons pas tant que nous n'aurons pas construit pour tous les Libanais un pays de liberté, de démocratie, de partenariat, de justice et d'ouverture, protégé par un État souverain qui a le monopole des armes sur tout son territoire, un État de droit, d'institutions, de citoyenneté et de dignité humaine ».

Le président du Parti socialiste progressiste, le député Taymour Joumblatt, s'est également rendu sur la tombe de Rafic Hariri à la tête d'une délégation de responsables druzes, comprenant notamment Marwan Hamadé, Akram Chehayeb, Hadi Abou el-Hosn, Waël Bou Faour, Raji Saad et Fayçal Sayegh.

Pour sa part, l'ex-Premier ministre Nagib Mikati a rendu hommage à Rafic Hariri en conclusion de son intervention pendant la conférence de Munich sur la sécurité, saluant son « rôle fédérateur, qui a réussi à unir toutes les composantes » du Liban.

Le président libanais Joseph Aoun a rendu hommage vendredi à Rafic Hariri, ancien Premier ministre assassiné il y a tout juste 20 ans dans un attentat à la bombe à Beyrouth, saluant la mémoire d'une « grande figure nationale » et un « véritable homme d'État ».« En ce 20e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri, nous nous souvenons aux côtés des Libanais de...
commentaires (2)

Il manque à tous les libanais patriotes qui ont vu la transformation des ruines en fierté nationale en un temps record. Certains libanais préfèrent ceux qui défigurent leur pays et le transforment en une poubelle à ciel ouvert. Il n’y a qu’à voir ceux qui pleurent les corrompus éjectés du pouvoir et les assassins morts pour avoir trahi leur pays.

Sissi zayyat

16 h 28, le 14 février 2025

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Commentaires (2)

  • Il manque à tous les libanais patriotes qui ont vu la transformation des ruines en fierté nationale en un temps record. Certains libanais préfèrent ceux qui défigurent leur pays et le transforment en une poubelle à ciel ouvert. Il n’y a qu’à voir ceux qui pleurent les corrompus éjectés du pouvoir et les assassins morts pour avoir trahi leur pays.

    Sissi zayyat

    16 h 28, le 14 février 2025

  • Ceux qui l’ont assassiné n’ont pas voulu voir les citoyens libanais rassemblés sous leur drapeau avec un seul but, défendre ses cèdres et ses citoyens plutôt que les tuer pour défendre d’autres causes empruntées pour justifier leur trahison à leur pays.

    Sissi zayyat

    16 h 14, le 14 février 2025

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