
Le nouveau ministre de l'Energie, Joe Saddi (g.), et son prédécesseur Walid Fayad, le 13 février 2025. Photo fournie par le bureau de presse du ministère
Le nouveau ministre de l'Energie, Joe Saddi, s'est engagé jeudi, lors de sa prise de fonctions officielle au ministère de l'Energie, à « tout mettre en oeuvre » pour améliorer l'offre aux citoyens de « services essentiels », alors que le Liban souffre depuis des décennies de pénuries constantes d'électricité, promettant de tenir son ministère loin des tensions politiques.
Lors de la cérémonie de passation des pouvoirs avec l'ex-ministre Walid Fayad, M. Saddi s'est engagé à adopter une approche de « neutralité constructive », loin des querelles politiques qui ont toujours entouré le ministère de l'Energie, aux mains du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) depuis 2008. Le nouveau ministre est, lui, proche des Forces libanaises, concurrent principal du CPL sur la scène politique chrétienne. Promettant un travail « en toute transparence et durable » et une lutte « ferme » contre la corruption, le ministre a encore annoncé des « réformes structurelles et administratives » dans les secteurs de l’électricité et de l’eau. Il a indiqué qu'il allait œuvrer à la création de l'Autorité de régulation de l'électricité attendue depuis des années, à l'augmentation progressive des heures de courant « tout en réduisant les coûts ».
Depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) au Liban et jusqu'à ce jour, les Libanais ne bénéficient que de quelques heures d'électricité publique par jour.
Une situation que Walid Fayad a dit jeudi avoir tenté de résoudre pendant son mandat, « malgré le contexte difficile », soulignant notamment qu'il a permis une hausse « spectaculaire » de l'approvisionnement en énergies renouvelables dans le pays.