
Capture d'écran de l'interview de Jawad Nasrallah le 5 février 2025 lors de son passage sur un podcast de la chaîne "Mishkat".
Jawad Nasrallah, l'un des fils de l'ancien secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, assassiné lors de frappes israéliennes massives sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre 2024, est revenu longuement sur la mort de son père lors d'une interview de près de deux heures publiée mercredi sur un podcast du média « Mishkat ».
Partageant des détails inédits, il a laissé entendre que son père aurait su sa mort imminente. Lors de sa dernière rencontre avec lui, Hassan Nasrallah aurait ainsi prévenu son épouse : « Nous confions cet instant (à Dieu), c'est la dernière fois que tu me verras. Nous ne nous reverrons pas. » Puis de s'adresser à son fils : « Tu seras un père pour tes sœurs. »
Hassan Nasrallah se trouvait dans un bunker souterrain au niveau du quartier de Haret Hreik quand l'aviation militaire israélienne a largué 80 bombes de 900 kilos, pulvérisant un bloc de 6 bâtiments. Il se trouvait « dans la salle d’opérations (militaire) en première ligne, sur un champ de bataille dans la banlieue sud, qui était bombardée. Parmi son peuple. » Après plusieurs frappes dites « ciblées » les semaines précédentes, l'assassinat de Hassan Nasrallah a initié le soir-même un pilonnage massif de la banlieue sud de Beyrouth par l'aviation militaire israélienne.
Jawad Nasrallah a également affirmé que le corps de Hassan Nasrallah était « intact, sans aucune égratignure après la frappe et que, selon les médecins, il est décédé sous la pression exercée » sur son corps par la puissance des bombes. Il a précisé que les effets personnels de son père dégageaient encore l’odeur de « gaz toxique ».
Jawad Nasrallah, contrairement à son frère Mohammad Mahdi qui écartait définitivement la politique le 11 janvier dernier pour se consacrer à ses études religieuses, est très présent sur les réseaux sociaux et a coutume des publications politiques, voire provocatrices.
Nasrallah « voulait obtenir l'honneur du martyr »
Interrogé sur les funérailles populaires de Hassan Nasrallah, prévues le 23 février dans la banlieue sud de Beyrouth, et les rumeurs selon lesquelles elles devaient initialement avoir lieu à Karabala, la ville sainte pour l'islam chiite, en Irak, Jawad Nasrallah a déclaré : « On nous a invités à transporter son corps à Najaf et Karbala, ainsi qu'à Machhad (en Iran), mais pour des raisons de jurisprudence islamique, cela n'était pas possible. » Il a poursuivi en expliquant que « lorsqu'un corps est enterré selon la pratique de la wadi'a (enterrement temporaire avant un transfert, Ndlr), le transfert n'est permis que si l'inhumation suit immédiatement ».
Concernant la raison de l'organisation de funérailles près de cinq mois après l'assassinat, Jawad Nasrallah a répondu que « le Sayyed (Hassan Nasrallah) a de nombreux ennemis », ajoutant qu'ils avaient retardé les funérailles jusqu'à ce que « le moment soit venu. » Initialement prévu pour la fin de la période des modalités du cessez-le-feu engagé entre le Hezbollah et Israël entre le 27 novembre 2024 et le 26 janvier 2025, le retrait israélien de villages occupés du Liban-Sud a finalement été retardé au 18 février.
« À ceux qui aimaient mon père, je veux dire que c’est ce qu’il désirait. Il voulait obtenir l’honneur du martyr. Il était digne de mourir de cette manière. J’ai vu mon père après sa mort et lorsqu’il a été lavé (avant d’être enveloppé dans le linceul funéraire, Ndlr) », a répondu Jawad Nasrallah aux théories du complot affirmant que le leader charismatique du Hezbollah, fort de 33 années à la tête du parti, était encore en vie.
Il a notamment insisté sur les dernières paroles de Hassan Nasrallah lors d'un discours à l'occasion des funérailles du commandant du parti Fouad Chokr, assassiné le 30 juillet 2024 à Haret Hreik également : « Je ne dirai pas 'Au revoir'. Je dirai : ‘Jusqu’à nos retrouvailles’. » Le leader chiite avait en effet conclu son discours par une formule depuis fréquemment reprise sur les réseaux sociaux : « Lorsque nous mourrons en martyr, nous ne disons pas 'Au revoir' mais 'Jusqu’à nos retrouvailles'. Des retrouvailles dans la victoire du sang sur l'épée, dans le martyr, dans le giron de l'amour. »
Il est encore là lui?? Le gars est mort. Mais cet article ne disparait pas de l'OLJ :) :) Ca va..c'est bon, on peut le retirer svp?? Nous étions contents de ne plus voir la tronche du père à toutes les sauces dans les médias ....et voilà que c'est son rejeton que vous nous affichez ? :)
17 h 22, le 07 février 2025